mardi 29 avril 2008

Entendez-vous comme le silence fait du bruit? nous disait notre guide dans les souterrains de Provins.


déconnectée.

je suis déconnectée.
depuis plusieurs semaines déjà. plusieurs mois même.
déconnectée de mon blog. déconnectée de mes amis. déconnectée de ma vie.

il y a ce vide immense qui s'insinue entre les lignes de mon histoire. cette masse inconnue qui remplit les espaces libres de mon imagination. ce bruit sourd qui gronde, gronde, gronde de plus en plus fort, pour finir par faire silence. un silence assourdissant. un silence lourd. un silence qui fait mal. un silence qui se répercute sur toutes les parois de mon cœur. je déborde de ce silence. par les yeux, par la bouche, par le ventre.

et puis, il y a ces moments où seul le cri sait donner la valeur au silence. alors il sort, sans prévenir, contre n'importe qui. il se libère de ce coffre argenté à la clef trop bien cachée. et le cri casse, défait, saccage. brise les murs, cogne les êtres, ébranle les structures. mais le cri ne part jamais vraiment. le cri revient, toujours et encore. il en reste un morceau, à moitié accroché. celui qu'on n'avait pas vu. ou bien sur lequel on avait fait semblant de fermer les oreilles. il reste; comme un écho qui n'en finit plus de finir.

et je reste avec ce silence de bruit.

dimanche 2 mars 2008

soirée-surprise

Un cake de réussi.
Quelques mots d'amour égrainés sur une petite fenêtre virtuelle.
Un joli film sans publicité (merci Télé Québec) rappelant à ma mémoire ces soirées adolescentes où je lisais Susie Morgenstern cachée sous ma couette.
Une conversation impromptue et savoureuse avec cet ancien inconnu de la buanderie.

L'impression d'être plus vieille aussi. Parfois. Quand je regarde ces heures qui s'écoulent et qui me satisfont. Heures calmes et lentes. Soleil qui perce à travers les rideaux du salon. Chats qui s'étirent en ronronnant.
Des petits bonheurs au goût d'éphémère et, paradoxalement, d'éternité. Ces petites bulles que j'arrive enfin à me créer.


samedi 1 mars 2008

Cuisine et sentiments

Quand ma tête tourne trop vite, que des papillons dorés dansent devant mes yeux et que le froid s'empare de ma peau, j'ouvre mes livres de cuisine.
Je me suis d'ailleurs achetée de jolis stickers colorés. J'arpente donc mes montagnes de recettes et je plante ces petits drapeaux collants un peu partout.

Je ne suis pas vraiment malade; ni n'ai vraiment faim. Mais les sensations sont les mêmes: vertiges, fatigue, tiraillements.
Je reste indécise devant les aléas récents de ma vie. Alors je scrute littéralement la multitude de recettes offertes par ces livres aux images si alléchantes et si brillantes. Et je choisis. Car je peux choisir. Prendrai-je des tomates et du thon pour faire mon cake? Ou bien me laisserai-je tenter par des lardons et du gruyère? Le choix est simple puisqu'il ne prend en compte que mes goûts. Nul besoin d'attendre que quelqu'un d'autre se décide. Je suis mes envies. Je désire et j'entreprends.

Oui, mais....un cake entier pour une personne, ça ne rime à rien...!

dimanche 17 février 2008

Hey!

Trois petites lettres et un point d'exclamation trop tard, je soupire devant la couleur orange qui ne clignote plus.

Mais je souris. Car l'orange a, l'espace d'un instant, envahi mon écran....

mercredi 13 février 2008

clin d'oeil

La vie, c'est la vie
Il faut se la vivre
Au hasard des jours
Et au fil des nuits
Faut se l'emmener
Jusqu'à l'autre rive.
Faut se l'espérer
Son coin de Paradis.

Quand ça va, ça va,
Y a pas de problème
Quand ça ne va pas,
Faut s'faire une raison
La vie, c'est la vie avec ses "je t'aime"
Avec ses chagrins et ses illusions.

Ca n'est pas toujours, comme on dit, tout rose
La vie,
Ca n'est pas non plus tout gris
Mais c'est un mélange de gris et de rose,
La vie,
Mais c'est un collier de rose et de gris.

Tout ce qu'on peut dire
Tout ce qu'on peut faire
La plupart du temps
Ca ne sert à rien
Tout le monde s'en fout
Vaut mieux se la faire
Aujourd'hui qui pleure
Chantera demain.

La vie, c'est la vie
Il faut se la vivre
Content, pas content
Faut s'en arranger,
Faut se l'emmener
Tant qu'on peut la suivre
La vie, ça se vit
Jusqu'à en crever.

La vie, c'est la vie
Il faut se la vivre...

(Henri Salvador, La vie, c'est la vie, in Révérence)

mardi 12 février 2008

là-bas

il est exactement 14h19.
un jour plus tard....
me voilà prise de doutes ce soir.
et si tout cela n'était pas vrai?