Occupation de la journée: garder son esprit occupé pour ne pas céder à ses envies.
1-0 pour la souris.
Pour combien de temps?
mercredi 12 novembre 2008
mercredi 5 novembre 2008
Parce qu'il est bon de croire...
Y aura des jardins, d'l'amour et du pain
Des chansons, du vin, on manquera de rien
Y aura du soleil sur nos fronts
Et du bonheur plein nos maisons
C'est une nouvelle ère, révolutionnaire
On aura du temps pour rire et s'aimer
Plus aucun enfant n'ira travailler
Y aura des écoles pour tout l'monde
Que des premières classes, plus d'secondes
C'est la fin de l'histoire, le rouge après le noir
On aura nos dimanches
On ira voir la mer
Et nos frères de silence
Et la paix sur la terre
Mais si la guerre éclate
Sur nos idées trop belles
Autant crever pour elles
Que ramper sans combattre
Y aura des jardins, d'l'amour et du pain
On s'donnera la main tous les moins que rien
Y aura du soleil sur nos fronts
Et du bonheur plein nos maisons
C'est une nouvelle ère, révolutionnaire
Un monde nouveau, tu comprends
Rien ne sera plus jamais comme avant
C'est la fin de l'histoire, le rouge après le noir
(Jean-Jacques Goldman, Rouge, in Rouge, 1993)
http://fr.youtube.com/watch?v=7IhflwZdtf4
Des chansons, du vin, on manquera de rien
Y aura du soleil sur nos fronts
Et du bonheur plein nos maisons
C'est une nouvelle ère, révolutionnaire
On aura du temps pour rire et s'aimer
Plus aucun enfant n'ira travailler
Y aura des écoles pour tout l'monde
Que des premières classes, plus d'secondes
C'est la fin de l'histoire, le rouge après le noir
On aura nos dimanches
On ira voir la mer
Et nos frères de silence
Et la paix sur la terre
Mais si la guerre éclate
Sur nos idées trop belles
Autant crever pour elles
Que ramper sans combattre
Y aura des jardins, d'l'amour et du pain
On s'donnera la main tous les moins que rien
Y aura du soleil sur nos fronts
Et du bonheur plein nos maisons
C'est une nouvelle ère, révolutionnaire
Un monde nouveau, tu comprends
Rien ne sera plus jamais comme avant
C'est la fin de l'histoire, le rouge après le noir
(Jean-Jacques Goldman, Rouge, in Rouge, 1993)
http://fr.youtube.com/watch?v=7IhflwZdtf4
dimanche 2 novembre 2008
Orient Express
On le sait: le système de santé au Québec ne va pas bien. Il va même plutôt très mal. Des heures d'attentes à l'urgence, des mois de patience avant d'avoir un scanner ou un rendez-vous chez un spécialiste, l'absence de médecin de famille, des CLSC de plus en plus débordés et bureaucratisés. Tout cela ne donne pas envie d'être malade. Ou plutôt: pas envie d'aller se faire soigner.
Jeudi soir.
La souris n'a plus de voix, tousse sans arrêt, se mouche dans sa manche comme une enfant de trois ans.
Non! Elle ne retournera pas au CLSC attendre sept heures pour qu'on la renvoie chez elle sans prescription! Pourquoi ne pas appeler le petit (mais tout petit) cabinet médicale en face de chez elle? (Oui, il semble fermé depuis des années. et alors?)
Une voix fluette répond au téléphone. L'accent est asiatique. Très polie, la petite dame s'excuse de ne plus avoir de place pour le soir même mais, précise-t-elle sans émotion aucune, le docteur est disponible vendredi soir à 17h30! Pas vendredi dans 8 semaines. Non, non! Vendredi, demain. La souris n'en croit pas ses oreilles pointues! Elle fait répéter la petite dame à l'accent asiatique. Oui: le rendez-vous est bien noté. vendredi, 17h30.
Vendredi soir.
Angoisse. Incrédulité. Amusement. Autant d'émotions qui trottent dans la tête de notre souris.
17h25. Elle passe la porte. On est tout de suite plongé dans un autre monde. Les affiches sont en chinois. Il y a des statues de dieux asiatiques (lesquels, la souris n'en sait rien) sur le bureau de l'accueil. La secrétaire, le pharmacien, le docteur sont chinois. Tout comme les 6 patients dans la salle d'attente. La souris lisse ses moustaches de contentement. Voilà un voyage et un dépaysement bon marché!
17h35. La petite souris en voyage lit une revue.
17h45. La revue à ses pieds, elle observe et écoute ses voisins avec délectation.
18h05. On la tire de son rêve et l'invite à rejoindre le docteur dans le bureau de gauche.
18h15. Elle remet son manteau, serrant dans sa main une prescription pour sept jours d'antibiotiques. En dix minutes, le docteur lui a pincé le nez, a regardé sa gorge, a écouté ses poumons, a vérifié ses oreilles et a posé une centaine de questions. tout cela sur la chaise face au bureau. Mais oui! Pourquoi se rendre jusqu'à la table d'auscultation?!
Diagnostique: rhume et sévère laryngite.
18h25. La souris est en pyjama, dans son salon. Elle regarde les enfants déguisés défiler devant sa fenêtre.
Une heure! Une heure! Pour voir un médecin, avoir des médicaments et rentrer chez soi.
Un miracle.
Le XXIe siècle sera chinois ou ne sera pas!
Jeudi soir.
La souris n'a plus de voix, tousse sans arrêt, se mouche dans sa manche comme une enfant de trois ans.
Non! Elle ne retournera pas au CLSC attendre sept heures pour qu'on la renvoie chez elle sans prescription! Pourquoi ne pas appeler le petit (mais tout petit) cabinet médicale en face de chez elle? (Oui, il semble fermé depuis des années. et alors?)
Une voix fluette répond au téléphone. L'accent est asiatique. Très polie, la petite dame s'excuse de ne plus avoir de place pour le soir même mais, précise-t-elle sans émotion aucune, le docteur est disponible vendredi soir à 17h30! Pas vendredi dans 8 semaines. Non, non! Vendredi, demain. La souris n'en croit pas ses oreilles pointues! Elle fait répéter la petite dame à l'accent asiatique. Oui: le rendez-vous est bien noté. vendredi, 17h30.
Vendredi soir.
Angoisse. Incrédulité. Amusement. Autant d'émotions qui trottent dans la tête de notre souris.
17h25. Elle passe la porte. On est tout de suite plongé dans un autre monde. Les affiches sont en chinois. Il y a des statues de dieux asiatiques (lesquels, la souris n'en sait rien) sur le bureau de l'accueil. La secrétaire, le pharmacien, le docteur sont chinois. Tout comme les 6 patients dans la salle d'attente. La souris lisse ses moustaches de contentement. Voilà un voyage et un dépaysement bon marché!
17h35. La petite souris en voyage lit une revue.
17h45. La revue à ses pieds, elle observe et écoute ses voisins avec délectation.
18h05. On la tire de son rêve et l'invite à rejoindre le docteur dans le bureau de gauche.
18h15. Elle remet son manteau, serrant dans sa main une prescription pour sept jours d'antibiotiques. En dix minutes, le docteur lui a pincé le nez, a regardé sa gorge, a écouté ses poumons, a vérifié ses oreilles et a posé une centaine de questions. tout cela sur la chaise face au bureau. Mais oui! Pourquoi se rendre jusqu'à la table d'auscultation?!
Diagnostique: rhume et sévère laryngite.
18h25. La souris est en pyjama, dans son salon. Elle regarde les enfants déguisés défiler devant sa fenêtre.
Une heure! Une heure! Pour voir un médecin, avoir des médicaments et rentrer chez soi.
Un miracle.
Le XXIe siècle sera chinois ou ne sera pas!
dimanche 19 octobre 2008
jeudi 25 septembre 2008
Les quatre saisons de la Souris
Automne
Ça commence par un frisson le long de l'échine. Puis vient la mine de dégoût.
On sort les vieux gilets pour traîner dans la maison, étendre son linge ou descendre les poubelles. On s'emmitoufle dans une couverture en coton (pas encore en laine) pour regarder sa série préférée, le soir, après le souper. On laisse ses chaussons au pied de son lit, en prévision du matin frais.
Aller au travail en vélo demande toute une organisation. Il faut prévoir la paire de mitaines, le cache-oreilles, le manteau de pluie. Ne pas mettre de trop gros pulls mais au contraire plusieurs petites épaisseurs. Oublier les ballerines et chausser plutôt de bonnes chaussures de randonnée.
Les journées au travail s'allongent et les minutes de soleil diminuent. Les pique-niques se raréfient, pour s'éteindre complètement vers le 15 octobre. Le réveil devient plus difficile. Il n'y a plus d'oiseaux sur l'arbre face à la chambre. Juste quelques écureuils encore naïfs et insouciants, sautant d'une branche à l'autre, les bajoues remplies de graines et de noix.
Les insectes cherchent refuge dans les maisons, sous les guidons des bicyclettes, dans les interstices des murs. Il faut toujours regarder sous son oreiller pour ne pas avoir de surprise.
Et il y a la pluie. Froide. Grise. Tranchante.
Celle qui provoque des frissons. Et des mines de dégoût.
Mais l'automne, c'est aussi le retour des bottes qui donnent si facilement à la silhouette une allure de défilé de mode. C'est la saison des cols roulés portés sans écharpes, sous une simple veste. C'est l'époque glorieuse du blouson de cuir qui nous permet d'être rebelle quelques heures par jour.
Les pistes cyclables se vident. Le soleil du matin devient plus précieux, plus joli, plus brillant. Caléidoscopes de couleurs. Impression de retrouver l'usage de ses poumons: air frais, vivifiant, sain.
C'est le moment des rendez-vous chocolat. La tasse brûlante dans les mains, la fumée qui s'envole devant nous, on part en balade au parc. On se serre l'un contre l'autre sur le banc de bois, le visage tourné vers le ciel. On laisse le soleil caresser notre peau.
Et puis, il y a la magie des lanternes au Jardin Botanique, le plaisir qu'on n'avait pas eu enfant de trouver son déguisement pour Halloween, le bonheur de recevoir ses amis chez soi autour de la première raclette de la saison. On abandonne les cocktails glacés pour le vin cuit à la cerise; les salades de tomates pour le potage aux carottes. On achètes des kilos de pommes pour parfumer la cuisine. Quelques fois, on en fait une tarte. La plupart du temps, de la compote (moins compliqué et plus doux pour le palais).
Et oui, il y a la pluie. Froide. Grise. Tranchante.
Mais il y a aussi les bains chauds. Et nos deux boules de poils qui se glissent sous les couvertes en ronronnant.
Bonheurs simples d'automne.
mercredi 24 septembre 2008
En face
Elle se regarde fixement dans le miroir. Elle cherche les différences. Peut-être la gerçure au coin des lèvres? Peut-être le rouge des pommettes?
Elle ne voit qu'elle pourtant. pas de masque. Pas d'émotion particulière. Pas de culpabilité.
Juste deux grands yeux sombres qui la dévisagent.
Oui, tu es toujours la même qu'hier. Tu es celle que tu ne voulais pas devenir. Tu l'es depuis le début.
Elle bat des cils et retrouve son sourire. Elle se trouve jolie ce matin.
Elle ne voit qu'elle pourtant. pas de masque. Pas d'émotion particulière. Pas de culpabilité.
Juste deux grands yeux sombres qui la dévisagent.
Oui, tu es toujours la même qu'hier. Tu es celle que tu ne voulais pas devenir. Tu l'es depuis le début.
Elle bat des cils et retrouve son sourire. Elle se trouve jolie ce matin.
dimanche 21 septembre 2008
Parce que je l'aime. point. peu importe que 60 millions d'auditeurs pensent la même chose que moi.
Elle écrit seule à sa table et son café refroidit
Quatre mètres infranchissables, un bar un après-midi
J'avais rendez-vous je crois, j'avais pas le temps
Avec un pape ou peut-être un président
Mais la fille est jolie et les papes sont souvent patients
Elle était là dans son monde, son monde au beau milieu du monde
Loin, ses yeux posés ailleurs, quelque part à l'intérieur
Plongée dans son livre, belle abandonnée
En elle je lis tout ce qu'elle veut cacher
Dans chacun de ses gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Ses moindres facettes, trahie bien mieux que par de longues études
Un pied se balance, une impatience, et c'est plus qu'un long discours
Là, dans l'innocence et l'oubli
Tout était dit
On ne ment qu'avec des mots, des phrases qu'on nous fait apprendre
On se promène en bateau, pleins de pseudo de contrebande
On s'arrange on roule on glose on bienséance
Mieux vaut de beaucoup se fier aux apparences
Aux codes des corps, au langage de nos inconsciences
Muette étrangère, silencieuse bavarde
Presque familière, intime plus je te regarde
Dans chacun de tes gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Même la plus discrète ne peut mentir à tant de solitude
Quand ta main cherche une cigarette c'est comme une confession
Que tu me ferais à ton insu
A ta façon de tourner les pages, moi j'en apprends bien davantage
La moue de ta bouche est un langage, ton regard un témoignage
Tes doigts dans tes cheveux s'attardent, quel explicite message
Dans ton innocence absolue
Et ce léger sourire au coin des lèvres c'est d'une telle indécence
Il est temps de partir, elle se lève, évidente, transparente
Sa façon de marcher dans mon rêve, son parfum qui s'évanouit
Quand elle disparaît de ma vie
Tout était dit
Tout était dit
( Jean-Jacques Goldman, Tout était dit, in En Passant, 1997)
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