jeudi 25 juillet 2013

Désirs

Devenir une artiste de cirque, voyager, rencontrer plein de gens nouveaux, écrire, se lever tard, avoir un peu peur, rire beaucoup, toucher l'invisible, être émue, s'endormir n'importe où, manger au sein d'une grande tablée, respirer, aimer.

dimanche 21 juillet 2013

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été considérée comme un esprit libre. Je ne fuyais pas pour autant l'ordre établi. Forte de mes réflexions personnelles, de mes questionnements, j'en  repoussais les limites; je les décomposais. Je réalise maintenant que j'avais alors un rapport paradoxale à tout cela.  Rapport que je crois cultiver encore. 

Après avoir passé les deux derniers soirs au Séminaire des Capucins grâce à la très bonne série française e Ainsi soient-ils, je ressens de nouveau cet appel de l'ordre, de la rigueur, de la contemplation. Je repense avec envie à mon adolescence à l'ombre de St-Dominique, à cette vie rythmée par les célébrations annuelles, les règles, les échanges. Je me revois petite fille, marchant d'un bon pas jusqu'à l'église de mon village, vieille de 600 ans. Ce n'est pas tant à la rencontre du Christ que je me rendais, qu'à la rencontre de moi-même. Je l'ai réalisé bien plus tard, à Rome, aux Journées Mondiales de la Jeunesse. J'en avais déjà fait l'expérience lors d'un séjour dans un monastère dominicain au creux de l'Alsace. Laissant les offices rythmer nos journées, respectant les instants de silence, partageant les tâches quotidiennes, nous avions cette énergie et cet espace figuratif disponible pour nous découvrir nous-même. Dans les montagnes alsaciennes, assise sous le cerisier, je n'avais pas encore compris que mon chemin s'éloignait de Dieu pour se rapprocher des hommes. 
C'est à la Basilique St-Pierre de Rome que j'en ai fait la réelle constatation. Une sorte d'illumination diront certains. Les plus croyants rapprocheront encore cela d'un signe divin. Pour moi, il a surtout s'agit d'un moment de plénitude. Un réveil.
Nous visitions la Basilique avec cent mille autres pèlerins lorsque je me suis arrêtée près d'un pilier pour prier. Et ce n'est pas à Dieu que j'ai pensé à cet instant précis. Mais à ma sœur. Cette sœur que j'avais perdue de vue depuis 10 ans. Et à ce moment-là, je me rappelle avoir ressenti une impulsion soudaine; la certitude de ce que j'avais à faire.
À mon retour de Rome, à peine la porte d'entrée franchie, j'ai fouillé dans nos vieux carnets d'adresses pour retrouver le numéro de téléphone de ma sœur. Et c'est le cœur battant et le sourire aux lèvres que j'ai attendu qu'elle décroche.

Je me suis étrangement éloignée de la religion après cet été-là. Ma vie personnelle s'envolait et mes idées étaient chaque jour un peu plus confrontées à la réalité du monde. La modernité ne me semblait pas pouvoir se conjuguer aux vieux dogmes de l'Église. Mais je constate aujourd'hui que mes idées se sont développées et épanouies grâce au cadre dans lequel j'ai grandi. La structure, l'encadrement, les règles, tout cela a contribué à la réflexion personnelle. Bien sûr, il n'y avait alors aucun endoctrinement. Pas de prêcheur trop zélé. Juste un environnement propice au questionnement. Car c'est en ayant un cadre que l'on peut cultiver de nouvelles idées, interroger l'ordre établi, décider d'en sortir. L'être humain a besoin de balises pour apprendre.

Depuis deux jours, donc, je vis par procuration au Séminaire des Capucins. Et j'envie quelque peu ces êtres voués à Dieu. 
C'est une réflexion bien paradoxale en ce dimanche matin. Je ne crois plus depuis longtemps à l'utilité d'une Église hiérarchisée, aux bienfaits d'une religion éloignée de ses fidèles. Tout cela ne me semble que mensonges et mascarade. Je ne suis plus sure non plus de me définir encore comme catholique.  (Mais c'est là un autre débat) Et pourtant....

Oui, et pourtant! En ce dimanche matin frais et ensoleillée, d'une lumière vive et nouvelle, l'envie de chanter des cantiques et des psaumes pendant quelques jours dans un monastère me plairait bien.

jeudi 18 juillet 2013

Comme il serait doux par cette chaleur de sentir le souffle de tes baisers dans mon cou....

jeudi 11 juillet 2013

Il y avait un peu de magie, quelques instants de grâce, et beaucoup d'émotion dans ces deux heures passées sous les étoiles du Parc Lafontaine. 
Et la voix d'Alexandre, toujours si intense, envoutante, enivrante.