lundi 31 décembre 2012

L'esprit d'enfance


[...]
   Garder l'esprit d'enfance n'est pas seulement un privilège. C'est aussi une blessure. Se rappeler toujours qu'on a vécu plus fort avant, c'est accepter d'emblée que la vie soit une défaite. La plupart des gens le conçoivent à l'approche de la vieillesse. Martine et moi le pensions à vingt ans, ce qui est plus singulier, je crois.

(Philippe Delerm, Écrire est une enfance, Albin Michel, 2011)

L'amour silence

   
   Amoureux. C'est le premier rendez-vous avec les mots qui manquent. [...]
Dès les premiers instants où nos regards se croisent ainsi, nous savons que nous creusons l'impossibilité de nous rencontrer davantage. Jamais un sourire. Une longue interrogation plutôt, et l'idée partagée qu'il s'agit là d'une rencontre absolue et condamnée. Par orgueil peut-être. Lequel de nous deux pourrait parler après un tel silence?
   Au fil des jours, un renoncement devrait succéder à ce questionnement sans avenir. Mais non. Nous avons besoin d'avancer indéfiniment dans ce mystère-là, qui ne nous promet rien, et nous éloigne. Plus il y a ces regards, et plus les mots deviendraient dérisoires. [...]
   L'amour silence. Je ne fais que découvrir ce pays attirant et douloureux où je vais vivre longtemps. [...]

   Je suis écrivain, là, dans ces phrases que je n'ai pas su prononcer. Non parce que j'ai traversé quelques années l'amour silence, mais parce que ma réponse aura été l'écriture. C'est tellement fort d'être amoureux ainsi. Ensuite... L'écriture est toujours la traduction d'un manque, d'une fêlure, une façon de déplacer les atomes de la réalité. Parmi ces manques, l'amour silence reste une douleur déterminante. Être sûr à la fois que la rencontre qui changerait tout est là, mais qu'elle ne se fera pas en raison même de sa perfection, c'est sentir vraiment le pouvoir des mots, avec la mélancolie de se dire qu'ils viennent toujours trop tard. Plus tard, j'oserai des phrases maladroites, je rencontrerai d'autres filles et rien ne sera parfait. Mais je n'en tirerai pas la conclusion que les absences de rencontre de l'amour silence eussent été pareillement bancales. Celles-là sont à tout jamais parfaites, puisqu'elles n'ont pas connu les mots ratés. Il y a donc des mots à réussir. Des mots que le trop tard invente. Des mots d'amour silence.

(Philippe Delerm, Écrire est une enfance, Albin Michel, 2011)

samedi 15 décembre 2012

Aujourd'hui, en flânant dans les allées de la petite bouquinerie proche du cinéma, je suis tombée sur un nouveau Delerm.
J'ai pensé à ce matin où nous remontions ta rue jusqu'à Mont-Royal. Le temps était si beau. Nous avions quitté l'ombre pour marcher sur le trottoir au soleil.
Plus tard, dans la soirée, tu m'as dit: "Tu es le soleil de ma semaine; quel que soit le trottoir".
Et j'ai soupiré.

Depuis ce jour, je marche le plus souvent du côté du soleil. Avec mon ombre qui me suit.
Et ton absence me semble un peu moins grande.

dimanche 9 décembre 2012

Je sais...

Que nos chemins ne se sont pas croisés par hasard.
Que tu es le soleil de mon hiver, comme tu as été la fraîcheur de mon été.
Que les heures passées près de toi s'étirent délicieusement.
Que la musique de notre amitié jouera longtemps encore.
Que la vie peut-être réellement faite de rires, de complicité, de sincérité et de bonheurs simples.

Et que j'aime ce sentiment plus que tout.

vendredi 7 décembre 2012

J'ai peur...

Que les racines de notre amitié ( si merveilleuse pourtant) ne soient pas assez profondément ancrées pour résister à ces maux mots qui nous assaillent.

jeudi 6 décembre 2012

J'ai hâte...

De retrouver le calme et la simplicité.
La tendresse et la chaleur.
L'écho de ton silence.
Le réconfort de ton regard.
Cette musique qui se composait juste pour nous.
Et ces paroles que nous n'avions pas besoin d’interpréter.

Oui. J'ai hâte.

mercredi 28 novembre 2012

Vouloir plus, tendre vers le sublime, aspirer à la passion, n'est pas rejeter la réalité, le tangible.
C'est croire à la réalisation des rêves. Refuser la tiédeur. Abandonner ses réserves.

C'est vouloir vivre vraiment.

dimanche 25 novembre 2012

Redevenir piéton, après 8 mois de vélo, c'est aussi se dire avec panique, alors qu'on marche dans le noir: "Oh, mince, j'ai pas mes lumières. Les voitures vont pas me voir!".

(Rire.)

dimanche 18 novembre 2012

Voilà, c'est fini.
On va pas s'dire au revoir comme sur le quai d'une gare
J'te dis seulement bonjour, et fais gaffe à l´amour
Voilà, c'est fini.
Aujourd'hui ou demain c'est l'moment ou jamais
Peut-être après-demain, je te retrouverai
Car c'est fini.


[...]

Voilà, c'est fini.
Ne sois jamais amère, reste toujours sincère
T'as eu c'que t'as voulu, même si t'as pas voulu c'que t'as eu
Voilà, c'est fini.
Nos deux mains se desserrent de s'être trop serrées
La foule nous emporte chacun de notre côté
C'est fini.

C'est fini.

samedi 17 novembre 2012

L'éphémère


J'écoute Alexandre Désilets.
La journée est belle. Calme.
Nous sommes en Dernière ce soir.

J'aimerais que tu sois là.

La vie nous joue des tours parfois....

mardi 13 novembre 2012



HISTOIRE D'UN MERLE BLANC
Un Conte métaphorique d'Alfred de Musset


Du 15 au 17 novembre 2012 (20h)
à l'Espace La Risée
1258, rue Bélanger Est (coin de Normanville)

Qu'il est glorieux mais qu'il est pénible d'être en ce monde un merle exceptionnel...
Répudié par ses parents parce qu'il n'est pas de leur couleur, moqué pour sa voix qui en effare plus d'un, ballotté par le vent, sans ami, sans abri, un jeune oiseau s'interroge sur son identité... 
Fable autobiographique aux accents romantico-comiques, qui dépeint les amours malheureuses de Musset avec George Sand et ses déboires d'auteur incompris, HISTOIRE D'UN MERLE BLANC est aussi et surtout une merveilleuse ode à la différence .
Mise en scène d'Erika Malot
Avec Guy-Gérard Assingo, Elodie Briant, Louis-René Clément, Marc-André Daigneault, Katia Decorde, Fabienne Dohin, Véronique Dupont et Gérald Morin.
Illustration: Roberto Niño de Guzmán.

Tarif: 15$

Réservations: exclamateurs@gmail.com

dimanche 4 novembre 2012

Petit plaisir, grande victoire

Un enfant accomplit des miracles chaque jours; vit des succès étonnants. Prononcer ses premières syllabes, nouer ses lacets seul, faire du vélo sans les petites roues, compter jusqu'à 100, prendre l'autobus ou encore finir un premier roman.
Il devient de plus en plus difficile en vieillissant de rencontrer des occasions semblables. Pour ressentir ce sentiment de plaisir, cette jouissance de la difficulté maitrisée, il faut souvent prendre des risques bien plus grands. Et cela n'arrive pas à chaque instant.

Mardi, sur le chemin du retour, le soleil brillait. J'étais heureuse. Sereine. Équilibrée en quelques sortes. Je m'en allait confiante vers mon avenir.

Tout en continuant à pédaler à bonne allure, j'ai redressé le dos, prit une grande inspire et lâché mon guidon.
Et comme le destin était de mon côté ce jour-là, le vélo n'a pas cillé.
Et mon sourire s'est élargi à mesure que mes bras s'ouvraient.

Pour la première fois de ma vie, je volais.
Et l'excitation de ce bonheur m'habite encore cinq jours plus tard.


dimanche 28 octobre 2012

Ton amitié est un bonheur que je savoure à chaque instant.
Ton abandon, un cadeau sans prix.

mardi 23 octobre 2012

Le temps est à l'image de mon moral cette semaine. Éclatant.
Mes heures de sommeil, cependant, s'échappent au gré du vent, comme les feuilles jaunies de l'automne.

dimanche 21 octobre 2012

Malgré la course folle, les repas survolés, les heures de sommeil évaporées, ce sentiment de plénitude puissant et bien réel.

Le goût du bonheur retrouvé.

lundi 15 octobre 2012

De Joliette à Guy-Concordia.
Onze stations à se chercher des yeux.
Une ligne verte aux sourires volés.
Rouge aux joues, doigts noués, et soupirs partagés.


Et ce goût merveilleux de rosée.

mardi 9 octobre 2012

Je n'ai plus de mots.
Fermer les yeux.
Et que tout s'efface.

lundi 8 octobre 2012

Je me suis sentie submergée par l'émotion lorsque tu m'as dit que tu ne pouvais pas venir. Totalement dévastée. Et je me suis détestée de me laisser ainsi emporter. D'avoir si peu de contrôle. D'être si vulnérable. Si dépendante.
Je me disais que le destin ne voulait pas que tu fasses officiellement partie de ma vie; et moi de la tienne. Comme si notre amitié ne pouvait pas dépasser les murs virtuels de l'internet, et ceux plus réels de ma chambre.

J'ai compris par après que cette situation me rappelait de mauvais souvenirs.
D'où cette tristesse si mal cachée. Ce désespoir dans ma voix. 
Et peut-être aussi ma réaction d'enfant gâtée qui n'obtient pas ce qu'elle veut.

Mais tu es venu. Avec tes microbes, tes desserts hallucinants et ton sourire.
Et pendant 4 heures, nos deux mondes se sont mélangés. La réalité de ton existence ne faisait plus de doute. Mes peurs pouvaient enfin se calmer. 
Non, tu ne disparaitrais plus. 

Tu es bien plus généreux que tu ne le croies.  
 

dimanche 7 octobre 2012

Dehors, le vent secoue les dernières feuilles rouges et jaunes,  les entrainant dans une valse lente au dessus des toits de Montréal.
Les cols se relèvent. Les démarches s'accélèrent. À chacun de nos pas, nous écrasons un peu plus le souvenir de l'été qui s'achève enfin.

Dedans, odeurs de chocolat et chaleur réconfortante. Farine qui vole sur le comptoir. Mouchoirs qui s'entassent dans la corbeille. Caresses simulées et câlins abandonnés. Soupirs déguisés. Fous rires incontrôlés. La fatigue s'accumule. Musset chante et l'eau fuit.

Et dans tes yeux, ma vie qui s'oublie.


jeudi 4 octobre 2012

J'ai bien évidemment rêvé de toi toute la nuit.
Tout semblait si simple. Si normal.
Il faisait si doux dans tes bras.

Et ce matin,  je traine cette mélancolie comme un habit de pluie, un voile de tristesse.

Il ne faut pas réouvrir les tiroirs du passé. Il vaut mieux les laisser soigneusement fermés à clefs.

Ça devient plus difficile

de ne pas penser à toi sans arrêt.
de ne pas t'écrire tous les jours.
de ne pas relire tous tes courriels.
de ne pas sonner chez toi par surprise.
de ne pas t'inviter à la maison.
de ne pas te sauter au cou quand je te vois.
de ne pas rêver. tout simplement rêver. toute éveillée. tout le temps. en soupirant. en souriant.

oui, cela devient plus difficile.
et cela me plait...;o)


(19 septembre 2008) 

4 ans et 15 jours plus tard, la situation n'a pas changé. Seuls les personnages se sont transformés.
Et je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.

mardi 2 octobre 2012

Le Bonheur

Je ne suis pas funambule. J'avance pas à pas. Je ne sais rien des jours, je glisse sur un fil, au loin je ne vois pas. Si je regarde en bas c'est le vertige, je ne regarde pas. Je risque à chaque pas et j'avance, docile. À chaque risque le bonheur est là. J'avance vers moi; le bout du fil n'existe pas.
(Philippe Delerm, Fragiles, 2001)

lundi 1 octobre 2012


Je joue au funambule sur un fil de pêche transparent. Solide. Mais dangereusement invisible.

Sur mes épaules, le poids des plaisirs. Au creux du ventre, la force des angoisses. Au bout de mes doigts, l'équilibre de vos sourires.

Et, comme dit Delerm, à chaque pas, j'avance vers moi.

mardi 18 septembre 2012

Quand tant de merveilleuses émotions nous assaillent, que les sentiments débordent, qu'on voudrait révéler l'intégralité de son cœur au monde entier, il reste encore une fois Stephan Eicher pour nous bercer.

mardi 4 septembre 2012

Angleterre, Vancouver, Vietnam ou Nouvelle-Zélande?



Si tout s'écroule ici, que plus rien ne fait de sens, la Souris s'en ira faire un tour ailleurs.
Il n'y a ni fuite, ni abandon. Plutôt le goût de rechercher un nouveau souffle. De retrouver un ancien soi.

Il te faudra peut-être prendre soin de mes chats....

dimanche 26 août 2012

Peu importe le sens profond du verbe aimer, tant que le sentiment est partagé.

vendredi 24 août 2012

Quand il ne te reste que Stephan Eicher et Déjeuner en paix pour extérioriser ta colère.
Quand tu en es réduit à crier ton chagrin et ton épuisement aux murs de ton salon.
Quand dormir ne fonctionne plus.
Quand rêver s'efface.


lundi 20 août 2012

Correspondance retrouvée - extrait


[...] En ce qui concerne les grandes amitiés, elles sont peut-être aussi rares que les jokers dans un jeu de cartes mais elles existent cependant. Seulement le temps peut les authentifier, lui qui contemple calmement toutes nos agitations, nos quêtes qui tendent plus ou moins consciemment vers un même but: la recherche du Bonheur. 
Mais où se trouve-t-il? Comment l'atteindre? Existe-t-il seulement?
Les poètes, les philosophes en proposent différentes visions, cheminements: une mer avec ses écueils, tempêtes, chants des sirènes, Charybde et Scylla... ses naufrages aussi; pour quelle destination?
Je ne connais malheureusement pas les réponses à toutes ces questions et certains se les posent durant toute leur vie. Faut-il voyager, lire, regarder autour de soi, en soi pour le trouver? Parfois nous rencontrons sur notre chemin des êtres qui nous accompagnent, partagent nos affinités, nous enrichissent dans différents domaines, nous soutiennent, nous inspirent, nous apportent cette vitalité nécessaire à toutes les créations, ambitions ou nos désirs de donner le meilleur de nous-même. Selon la voie choisie, la vie avec ses "hasards" (le destin, la providence ou bien Dieu encore selon les points de vues), nos volontés, ces liens se renforcent et deviennent parfois ceux d'une amitié rare ou basculent vers d'autres sentiments.
Le cœur et la raison se doivent de jouer de concert pour découvrir une réponse, l'unique réponse qui convienne. Harmoniser ces deux extrêmes n'est pas une tache aisée. [...]

(P.N., 21 Juillet 1997)

mercredi 15 août 2012

Peut-être est-ce la fatigue, l'excès de thé Chai, les vidéos mélancoliques, la noirceur des séries télé, les désaccords.
Mais je me couche avec l'impression d'avoir brisé quelque chose. 

mardi 14 août 2012

Vouloir brandir le poing et en même temps se cacher au fond de son lit.
Cracher l'air de ses poumons avec violence tout en s'écroulant en pleurs contre le mur craquelé de la cuisine.
Haranguer la foule des voyeurs alors que notre fragile silhouette s'efface dangereusement.

Contempler les possibles et n'obtenir que l'envers de la médaille.

jeudi 9 août 2012

J'ai absolument l'air d'une grand-mère ce soir. Je bois un thé, une bouillotte sur le ventre et un chat sur les genoux. J'ai mal au ventre, mon dos me fait souffrir et j'ai déjà envie d'aller me coucher.
Je suis habillée comme un épouvantail aussi. J'ai superposé différents morceaux au fur et à mesure de la soirée. J'ai commencé par enfiler mon bas de pyjama à pois que tu as déjà vu deux fois. Mais j'avais froid aux pieds alors je suis allée chercher une paire de bas rayés rose et blanc. Deux heures plus tard, en approchant de mon lit, j'ai enfin troqué mon tee-shirt noir contre ma chemise de nuit à fleurs "petite maison dans la prairie" (tout en gardant les pois et les rayures). Ne voulant pas me priver de la fraîcheur de la nuit et du vent qui fait danser mes rideaux, j'ai fouillé dans mon armoire à la recherche d'un peignoir d'été.

Et malgré tout, malgré les rayures, les fleurs, les couleurs qui jurent, malgré les maux et le thé qui fume, en passant devant le grand miroir de l'entrée, je me suis trouvée particulièrement jolie. Non, plus que jolie même. Je me suis trouvée belle ce soir.
et comme ça n'arrive pas très souvent, je tenais à le dire.

Je suis heureuse. Ça doit être ça.

Parce que c'est ici que ça devait être écrit...


C'est étrange comme soirée. Cette pluie. Cette humidité. Le bruit des voitures dans les flaques d'eau. La nuit qui ne veut pas vraiment tomber.
Comme un avant-goût d'automne.
Des gros pulls torsadés.

Je me suis fait un thé Chai. C'est approprié. La cardamome. L'anis étoilé.

Et j'ai allumé des bougies.
C'est très cosy.

lundi 6 août 2012


Les mots se battent dans ma tête. Aucun ne me satisfait pleinement. Je les lance pêle-mêle sur la page; les déplace; les observe un instant; essaye d'y trouver un sens; puis les efface en soupirant.

Mes idées ne sont pas claires. Mes sentiments non plus. Je ne sais pas si je dois être soulagée, triste, égarée ou blessée.

Il y a une douce ironie dans cette absence de sens. Dans ce blocage verbale. Comme un cadeau que tu m'aurais laissé avant de partir.

Au fond de moi, je sais très bien ce que je regrette. Ce qui est terrible. Ce qui me cloue au sol.
 
Je pleurs la fin des rêves, la fin du désir, la fin des possibles. 

*

"Derrière chaque fin se cache un commencement". 
Oui, nous essaierons de nous convaincre de cela.

mercredi 1 août 2012

Sur le théâtre


C'est au théâtre surtout qu'on sent la puissance de ces appels faits par le génie; on est comme transporté dans une sphère nouvelle; toutes les impressions se confondent; le plus fort aide le plus faible; l'enthousiasme grandit et se propage; il éclate par moments, puis le silence et l'attention redoublent; en sorte que dans cette multitude de spectateurs, dans ces acteurs qui vont et viennent, dans toutes ces pensées, il semble qu'il n'y ait qu'une pensée unique et un seul homme qui parle à un autre homme.

Alfred de Musset, Sur le théâtre, date inconnue.
Sand et Musset venaient de vivre une aventure merveilleuse, depuis la délicieuse et tendre amitié nouée au printemps, jusqu'à ces derniers mois de passion. Le jeune homme avait, Don Juan superbe de vingt-trois ans, triomphé des premières et sages promesses de camaraderie, éloigné peu à peu les familiers, vaincu les résistances d'un cœur qui aspirait plus à l'amitié affectueuse qu'à la passion. C'était le rêve de ses dix-sept ans, ceux de Cogners et du Mans, qu'il réalisait enfin, après avoir un temps douté de l'amour. Elle, était pleinement heureuse, encore émerveillée de cet emportement d'adolescent dont elle n'avait pas eu idée jusqu'à ce jour, surprise de n'avoir pas souffert et d'avoir pu s'écrier : "...Cet amour que je ne connaissais pas s'est révélé à moi sans aucune des douleurs que je croyais accepter." Il y avait de quoi enivrer les amants les plus passionnés. Un tel bonheur sans orage pouvait déjà suffire à meubler les rêves d'une vie entière. Et dans leur esprit ce n'était encore qu'un prologue.

(André Villiers, La Vie Privée d'Alfred de Musset, 1939)

mardi 31 juillet 2012


Cachée derrière une pile de livres chancelante, je t'ai vu me regarder. Il m'a semblé apercevoir un sourire sur tes lèvres. Je n'ai pas voulu croire qu'il m'était destiné. Et pourtant, au comptoir, tu m'as tutoyée. Comme si nous avions déjà fait connaissance.
Tu t'es souvenu de ma dernière visite. Sur mes lectures, m'as questionnée.

Et en partant, je n'avais plus de doute. Je n'avais rien imaginé.

Mortefontaine


On y arrive par une petite route sinueuse longeant les nouvelles constructions, la pépinière, la maison de Florent, séparant les deux châteaux de ce village de quelques centaines d'habitants.
Le soleil n'est jamais très éclatant. Il y a toujours comme un reste de vapeur d'eau accroché aux feuilles des arbres.
Pour aller au centre équestre, il fallait tourner à gauche à la fontaine. Cette fameuse fontaine qui s'est tarie et a ainsi transmis son nom au village.
Je me revoie à 9 ans, morte de peur sur le siège arrière de la voiture, me préparant mentalement à monter à cheval. Mon ventre formaient des nœuds si serrés qu'ils auraient pu servir à attacher un voilier à quai. Je m'escrimais quand même, semaine après semaine, à me rendre à mon cours.
Il y avait déjà en moi la volonté de dépasser ma peur afin de profiter du bien-être évident que les chevaux donnent aux humains.

Trois ans plus tard, j'arrivais une fois encore en voiture, conduite par ma mère. Cette fois-là, la voiture poursuivit sa route et dépassa la fontaine. J'entrais en pré-secondaire, au collège St-Dominique de Mortefontaine. J'y retrouvais une amie d'enfance mais en perdais deux par la même occasion. Il y avait des scooters garés à l'entrée, une véritable procession de voitures, des élèves marchant partout, riant, se racontant leurs vacances. Tout était bruyant, étranger, inquiétant.
J'entamais là cinq années d'une vie merveilleuse. Il y aura les voyages aux États-Unis et en Angleterre; celui décliné de Rome et passé dans un collège aux couloirs quasi-vides; ceux en Allemagne effectués par procuration et superstition.
Les sorties mémorables à Provins avec ce professeur d'Histoire-Géographie dont j'étais follement amoureuse et qui m'y offrit un pain au chocolat, au Parc Asterix avec cet autre professeur de Géographie à qui je tins tête lors d'une discussion animée, à Compiègne enfin avec le professeur d'anglais qui me permit pour la première fois de monter sur les planches.

Ce sera aussi l'époque des premières amours adolescentes. Ces figures masculines idolâtrées et tellement pleurées. Celles qu'on ne voulait pas quitter le vendredi soir, qu'on s'empressait de retrouver après les vacances. Ces garçons trop vieux, trop populaires, trop différents. Mais avec tellement de charme dans leurs blousons Schott's, sur leurs scooters, ou jouant au foot dans la cour de récré. Ces êtres inatteignables qui ne connaissaient même pas notre existence.

Mortefontaine témoignera également des premières mises à l'épreuve. L'intransigeance de quelques professeurs, la méchanceté de certains autres, les moqueries des élèves, les séparations.
Mais ce sera aussi le berceau d'amitiés inébranlables; malgré les différences, les crises, l'âge, l'éloignement. Des amitiés perdues et retrouvées. Des amitiés parfois même plus fortes que les liens familiaux.
L'échange de cadeaux à Noël, les surprises d'anniversaires, les idées farfelues de voyages en roulottes ou en Nouvelle-Zélande, l'échange de bijoux pour conjurer le sort, les repêchages certains matins pluvieux. L'énergie pour créer ce qui deviendrait ma vie: une pièce de théâtre.

Car ce sera surtout ça Mortefontaine. Ces grands espaces verts entourant le collège, nos pensées, nos esprits en formation. Où des artistes comme Corot, Nerval et Musset s'y étaient promenés. Ces châteaux qui accueillirent en leur temps la famille de Napoléon. Ces champs, ces lacs, ces vieilles pierres qui ont connus les grandeurs du siècle romantique. Ses tourments aussi.
L'art, la culture, la connaissance. Comme on ne peut en espérer de meilleure. Le théâtre. La vie. Toutes ces possibilités qui nous étaient offertes. Et ces êtres exceptionnels pour nous guider dans notre apprentissage. Ces hommes et ces femmes qui ont cru en nous, en notre potentiel. Et surtout Patrick sans qui je ne serais jamais devenue la femme que je suis. Ce professeur d'art plastique -cet ami maintenant- qui m'apporta sans sourciller "L’origine de Monde" de Courbet car je ne savais pas ce que représentait ce tableau dont j'avais entendu parler quelques jours auparavant, qui m'offrit deux albums de la Callas pour mes 14 ans, qui ouvrit mon esprit à l'histoire de l'art, à la tolérance, à la poésie. Cet homme merveilleux qui embarqua sans crainte dans l'aventure du théâtre avec moi. Qui m'apprit à peindre (mais pas à construire une lampe...:o), à croire en moi, à rêver. Et qui cautionna donc tous mes châteaux en Espagne.

Mortefontaine sera enfin, pendant quelques temps, une place de réconfort, de bien-être, de recueillement aussi. Là où on retournera bien des années après. Et à laquelle on pensera encore de l'autre côté de l'océan. Celle qui abritera les répétitions des futures pièces de théâtres, qui accueillera les pique-nique, les week-end de camping, les retraites religieuses.


Aujourd'hui, Mortefontaine n'est plus qu'un souvenir.
Un lieu magique à la hauteur des plus belles pages romantiques.
Un espace où j'aime laisser mon esprit se perdre et rêver.

[...] et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière,
Baignant ses pieds, qui coule entre les fleurs;

Jean Baptiste Camille Corot, Souvenir de Mortefontaine (1864)




lundi 30 juillet 2012

J'ai tout le temps envie de te parler. De partager ce que je vois, ce que je lis, ce que j'entends. Une chanson, un passage d'un livre, une rencontre.

C'est à toi que je pense lorsque ma vie va bien, qu'un événement heureux se produit. Mais aussi lorsque j'ai peur, lorsque l'orage gronde, que la fin approche ou que l'angoisse m'envahit.

Je ne sais pas pourquoi j'ai tellement envie d'être près de toi.
Peut-être est-ce dû à une suite d'événements aléatoires? Au hasard de la vie?
Peut-être m'as-tu connue au moment précis où ma vie changeait diamétralement?

Je sais qu'il ne me faut pas dépendre de toi. Que tu n'es pas là. Pas pour ça.

C'est ce que je me dis.
Parfois.


dimanche 29 juillet 2012

C'est la tête pleine et le cœur vide que je vais me coucher.
Avec cet arrière goût de brûlé sur les lèvres.
L'impression de ne plus appartenir.
La triste constatation de la fin.


mercredi 25 juillet 2012

La vie se moque toujours un peu de nous en fait.
Il aura fallu que je te laisse partir pour rêver de toi.

Et les Rois de la Grèce nous écoutaient chanter.

mardi 24 juillet 2012

J'ai peur. Extrêmement peur.

Comment une personne si joyeuse, si gentille, si pleine de projets, d'enthousiasme, et de folie, si positive face à la vie en somme, peut-elle se retrouver ainsi si proche de la fin?!

Je constate aujourd'hui que rien n'est certain.
Et que malgré toute ma joie de vivre, je ne suis maitre de rien.

lundi 23 juillet 2012

Orage d'été

J'écoute le bruit de la pluie depuis plusieurs dizaines de minutes maintenant. Allongée sur mon lit, les yeux grands ouverts, je me laisse emporter par ce son et lumière magique et angoissant.
Les éclairs ne cessent de zébrer le ciel; le rendant si clair par instants, qu'on croirait le jour revenu. L'orage gronde. Me fait sursauter. Me fait rire aussi. 

Le bruit de la pluie.
Pas un bruit doux et romantique. pas un simple clapotis.
Non. Un bruit si fort et si puissant qu'il couvre le son de la radio, les paroles des passants, la course des autos, et même nos propres égarements.
De cette pluie d'été, violente et soudaine. Ce déluge tropical qui inonde trottoirs, rues, allées et jardins en moins de quelques minutes.

Il y a quelque chose de magique dans ce tableau de la nature. Les ombres des arbres dansant sur les fenêtres. Le vent soulevant mes rideaux. L'odeur des bougies près de moi.
Et toujours, le bruit de la pluie.

Mais il y a un je-ne-sais-quoi de triste aussi dans ce moment.
L'idée de manquer quelque chose.
De ne pas le vivre complètement.
D'approcher le sublime sans pouvoir le toucher.

Il aurait fallu que tu sois là, caché comme un enfant dans une forteresse de draps et de coussins, blotti contre moi.
Nous aurions soufflé les bougies pour mieux regarder le ciel se déchirer. Nous nous serions murmurés des secrets à l'oreille.

Et nous aurions écouté à deux le bruit de la pluie.

*

Et pour la première fois, ce soir, tu n'es pas toi. Tu est un autre.
J'ai trouvé un livre très intéressant en allant me promener sur la rue Masson hier. Il s'agit d'un agenda littéraire. Chaque page comporte une citation et une thématique d'écriture. Une sorte de cahier d'exercices.

Et comme je n'avais pas encore assez de projets pour cette nouvelle année (oui, je parle encore en année scolaire, je sais), je me suis dit que ce serait un beau défi à relever.

Tout ne sera peut-être pas publiable par contre...

samedi 21 juillet 2012

Malgré le soleil éclatant, les projets à profusion, les lectures, l'abrutissement des séries télé, la course à pieds, les nouvelles amitiés, l'alcool, les concerts, les soucis, ses yeux clairs et touchants, je ne peux m’empêcher de penser à toi.

J'ai vainement cherché à t'effacer de ma mémoire.

Aujourd'hui, je réalise enfin que tu fais et feras à jamais partie de moi.

Tu me manques.

lundi 18 juin 2012

All good things, they say, never last. And love, it isn't love until it's past.

Et certains soirs, comme aujourd'hui, apportent leurs vagues de souvenirs.
Et je m'effondre comme un château de cartes.

vendredi 15 juin 2012

14 jours

J'ai porté pendant quelques minutes le sentiment d'un bonheur simple. L'espoir d'un possible. La douceur de ta présence.

Et la réalité du matin m'a frappée.

Comment peut-on mélanger à ce point rêve et réalité?

mercredi 6 juin 2012

Il y a des silences plus bruyants que cent mille casseroles. Et le tien résonne, chaque jour, un peu plus à mes oreilles.

lundi 2 avril 2012

Pour avoir le privilège d'observer un arc-en-ciel, il faut toujours sacrifier un morceau de ciel bleu à la pluie.

mardi 27 mars 2012

Comme une pub de carte de crédit....

Se réveiller en sachant que le monde nous appartient: Priceless.

lundi 26 mars 2012

And I've never met anyone quite like you before

Heaven
A gateway to hope
Just like a feeling
I need, it's no joke

And though it hurts me
To see you this way
Betrayed by words
I'd never heard
Too hard to say them

Up, down, turn around; please don't let me hit the ground
Tonight I think I'll walk alone; find my soul as I go home

Oh it's the last time, it's the last time
Oh it's the last time, it's the last time

Each way I turn
I know I'll always try
To break the circle
That has been placed round me

From time to time
I find I lost
Some meaning
That was urgent
To myself
I do believe

Oh, up, down, turn around; please don't let me hit the ground
Tonight I think I'll walk alone; find my soul as I go home

Oh it's the last time, it's the last time
Oh it's the last time, it's the last time

And I've never met anyone quite like you before
And I've never met anyone quite like you before

And I've never met anyone quite like you before
Oh, up, down, turn around; please don't let me hit the ground
Tonight I think I'll walk alone; find my soul as I go home

And I've never met anyone quite like you before
Up, down, turn around; please don't let me hit the ground
Tonight I think I'll walk alone; find my soul as I go home

Up, down, turn around; please don't let me hit the ground
Tonight I think I'll walk alone; find my soul as I go home

(Moby, Temptation, 2005)

mercredi 21 mars 2012

C'est dans ces moments-là que je voudrais pouvoir t'écrire, ou sauter dans un taxi et me jeter dans tes bras.

Ces instants d'ivresse solitaire.
Ces secondes de noirceur entre le salon et la chambre à coucher.
Ces vagues de chaleur à vous dérouter les sens.

Je voudrais me coller contre ton dos. Poser ma tête sur ton épaule. Couvrir ta nuque de mille baisers.
Je voudrais être saoule de ton odeur et non d'un Cabernet bon marché.

Mais tout ça ne m'appartient pas.

Et tu n'es même pas au bout de mes doigts.

dimanche 11 mars 2012

Quand on a envie -et besoin- de sucre, il est bien inutile d'utiliser du Splenda.
On ne peut être que déçu.

Sans parler du mauvais goût que cela laisse sur le bout de la langue.

vendredi 9 mars 2012

All day long

Ooh Na Na, What’s My Name
Ooh Na Na, What’s My Name

Ooh Na Na, What’s My Name
Ooh Na Na, What’s My Name
Ooh Na Na, What’s My Name
Whats My Name, Whats My Name


I Heard You Good With Them Soft Lips
Yeah You Know Word Of Mouth
The Square Root Of 69 Is 8 Something
Right Cuz I’ve Been Tryna Work It Out, Oooow
Good Weed, White Wine
Uh, I Come Alive In The Night Time
Okay, Away We Go
Only Thing We Have On Is The Radio-oh
Let It Play, Say You Gotta Leave
But I Know You Wanna Stay
You Just Waiting On The Traffic Jam To Finish Girl
The Things That We Could Do In Twenty Minutes Girl
Say My Name, Say My Name
Wear It Out, Its Getting Hot, Crack A Window, Air It Out
I Can Get You Through A Mighty Long Day
Soon As You Go, The Text That I Write Is Gon Say…


Not Everybody Knows How To Work My Body
Knows How To Make Me Want It
But Boy You Stay Up On It
You Got That Something That Keeps Me So Off Balance
Baby You’re A Challenge, Lets Explore Your Talent


Hey Boy I Really Wanna See If You Can Go Downtown With A Girl Like Me
Hey Boy, I Really Wanna Be With You
Cause Your Just My Type
Ooh Na Na Na Na
I Need A Boy To Take It Over
Looking For A Girl To Put You Over, Uh
Oooooh, Oooooh

Ooh Na Na, What’s My Name
Ooh Na Na, What’s My Name
Ooh Na Na, What’s My Name
Whats My Name, Whats My Name


Baby You Got Me, And Aint Nowhere That I’d Be
Then With Your Arms Around Me
Back And Forth You Rock Me Yeah
So I Surrender, To Every Word You Whisper
Every Door You Enter, I Will Let You In


You’re So Amazing, You Took The Time To Figure Me Out
Thats Why You Take Me, Way Past The Point Of Turning Me On
You Bout To Break Me, I Swear You Got Me Losing My Mind

Ooh Na Na, What’s My Name
Ooh Na Na, What’s My Name

Ooh Na Na, What’s My Name
Ooh Na Na, What’s My Name
Ooh Na Na, What’s My Name
Whats My Name, Whats My Name

mercredi 7 mars 2012

Instantanéité

Je sais qu'à ce moment précis, vous lisez mes mots.

Cette pensée est à la fois délicieuse et effrayante.
Et il y a aussi ces coups de fil rassurants.

Ces sourires dans la voix.

Et le printemps qui chante ce matin.

mardi 6 mars 2012

Come sail away

Il y a ce masochisme adolescent qui nous fait regarder des films déprimants alors que notre moral vient déjà d'être attaqué.

Ces chansons envoutantes qui nous donnent envie de fermer les yeux et de réécrire notre vie.

Ce cœur qui ne veut pas cesser d'accélérer.
Cette tête qui tourne.

Ces déceptions qu'on voudrait noyer.

jeudi 1 mars 2012

Marchant tranquillement sur le chemin du retour, j'observais avec délectation la neige recouvrir l'empreinte de mes pas.
Et je constatais tristement que cette journée aurait été idéale pour t'apprendre à faire des anges.

mercredi 29 février 2012

James

Pour la première fois depuis que j'écoute CBC2, j'entends JAMES à la radio.
Moment magique. Bonheur intense.
Clin d’œil à cette merveilleuse soirée.

Et le soleil qui brille par la fenêtre.

vendredi 24 février 2012

La neige a attendu cette journée pour tomber. Enfin.

Et tu n'es même pas là pour voir ça.

mardi 7 février 2012

Certains ne jureront que par l’adrénaline que cela procure. D’autres apprécieront le retour à l’enfance, le lâcher-prise, l’innocence de l’acte.
Quelques-uns y verront un danger. La plupart, un plaisir.
Il y aura ceux pour qui l’exercice est obligatoire. Et les autres, en grand nombre, qui se battront pour y participer.

J’aime la scène, car j’aime profondément la vie de troupe.

Les rituels qui s’installent sans qu’on s’en aperçoive surtout. Tous ces petits gestes répétés soir après soir, par les mêmes personnes, aux mêmes moments.
De l’ordre d’arrivée des comédiens au mot de merde du metteur en scène, en passant par le choix du repas, les questions personnelles, le maquillage, la vérifications des couloirs secrets, les échauffements, les accolades, les sourires, les cent pas dans les coulisses, les gorgées d’eau, l’ajustement des costumes, les rires.
Toute cette routine rassurante et indispensable au bon fonctionnement d’une troupe de théâtre.
Cet horaire obligatoire que l’on suit avec plaisir et qui rythme nos vies pendant 8 jours.
Et qui crée ce vide immense lorsque tout est fini.

J’aime profondément la vie de troupe. Car elle nous rapproche toujours un peu plus de l’Invisible.

lundi 6 février 2012

Je veux avaler tous tes soupirs.
Photographier chaque parcelle de ta peau.
Aspirer ton odeur.
Retenir ton sourire.

Avant qu'il ne soit trop tard....