mercredi 12 novembre 2008

Occupation de la journée: garder son esprit occupé pour ne pas céder à ses envies.

1-0 pour la souris.

Pour combien de temps?

mercredi 5 novembre 2008

Parce qu'il est bon de croire...

Y aura des jardins, d'l'amour et du pain
Des chansons, du vin, on manquera de rien
Y aura du soleil sur nos fronts
Et du bonheur plein nos maisons
C'est une nouvelle ère, révolutionnaire

On aura du temps pour rire et s'aimer
Plus aucun enfant n'ira travailler
Y aura des écoles pour tout l'monde
Que des premières classes, plus d'secondes
C'est la fin de l'histoire, le rouge après le noir

On aura nos dimanches
On ira voir la mer
Et nos frères de silence
Et la paix sur la terre
Mais si la guerre éclate
Sur nos idées trop belles
Autant crever pour elles
Que ramper sans combattre

Y aura des jardins, d'l'amour et du pain
On s'donnera la main tous les moins que rien
Y aura du soleil sur nos fronts
Et du bonheur plein nos maisons
C'est une nouvelle ère, révolutionnaire

Un monde nouveau, tu comprends
Rien ne sera plus jamais comme avant
C'est la fin de l'histoire, le rouge après le noir

(Jean-Jacques Goldman, Rouge, in Rouge, 1993)

http://fr.youtube.com/watch?v=7IhflwZdtf4

dimanche 2 novembre 2008

Orient Express

On le sait: le système de santé au Québec ne va pas bien. Il va même plutôt très mal. Des heures d'attentes à l'urgence, des mois de patience avant d'avoir un scanner ou un rendez-vous chez un spécialiste, l'absence de médecin de famille, des CLSC de plus en plus débordés et bureaucratisés. Tout cela ne donne pas envie d'être malade. Ou plutôt: pas envie d'aller se faire soigner.


Jeudi soir.
La souris n'a plus de voix, tousse sans arrêt, se mouche dans sa manche comme une enfant de trois ans.

Non! Elle ne retournera pas au CLSC attendre sept heures pour qu'on la renvoie chez elle sans prescription! Pourquoi ne pas appeler le petit (mais tout petit) cabinet médicale en face de chez elle? (Oui, il semble fermé depuis des années. et alors?)
Une voix fluette répond au téléphone. L'accent est asiatique. Très polie, la petite dame s'excuse de ne plus avoir de place pour le soir même mais, précise-t-elle sans émotion aucune, le docteur est disponible vendredi soir à 17h30! Pas vendredi dans 8 semaines. Non, non! Vendredi, demain. La souris n'en croit pas ses oreilles pointues! Elle fait répéter la petite dame à l'accent asiatique. Oui: le rendez-vous est bien noté. vendredi, 17h30.

Vendredi soir.
Angoisse. Incrédulité. Amusement. Autant d'émotions qui trottent dans la tête de notre souris.

17h25. Elle passe la porte. On est tout de suite plongé dans un autre monde. Les affiches sont en chinois. Il y a des statues de dieux asiatiques (lesquels, la souris n'en sait rien) sur le bureau de l'accueil. La secrétaire, le pharmacien, le docteur sont chinois. Tout comme les 6 patients dans la salle d'attente. La souris lisse ses moustaches de contentement. Voilà un voyage et un dépaysement bon marché!
17h35. La petite souris en voyage lit une revue.
17h45. La revue à ses pieds, elle observe et écoute ses voisins avec délectation.
18h05. On la tire de son rêve et l'invite à rejoindre le docteur dans le bureau de gauche.
18h15. Elle remet son manteau, serrant dans sa main une prescription pour sept jours d'antibiotiques. En dix minutes, le docteur lui a pincé le nez, a regardé sa gorge, a écouté ses poumons, a vérifié ses oreilles et a posé une centaine de questions. tout cela sur la chaise face au bureau. Mais oui! Pourquoi se rendre jusqu'à la table d'auscultation?!
Diagnostique: rhume et sévère laryngite.
18h25. La souris est en pyjama, dans son salon. Elle regarde les enfants déguisés défiler devant sa fenêtre.

Une heure! Une heure! Pour voir un médecin, avoir des médicaments et rentrer chez soi.
Un miracle.


Le XXIe siècle sera chinois ou ne sera pas!

dimanche 19 octobre 2008

Il a dit: Peut-être que là aussi je m'efface. Comme par le passé...
Elle a souri en retenant un soupir.

Et si le modèle changeait?

jeudi 25 septembre 2008

Les quatre saisons de la Souris


Automne

Ça commence par un frisson le long de l'échine. Puis vient la mine de dégoût.
On sort les vieux gilets pour traîner dans la maison, étendre son linge ou descendre les poubelles. On s'emmitoufle dans une couverture en coton (pas encore en laine) pour regarder sa série préférée, le soir, après le souper. On laisse ses chaussons au pied de son lit, en prévision du matin frais.
Aller au travail en vélo demande toute une organisation. Il faut prévoir la paire de mitaines, le cache-oreilles, le manteau de pluie. Ne pas mettre de trop gros pulls mais au contraire plusieurs petites épaisseurs. Oublier les ballerines et chausser plutôt de bonnes chaussures de randonnée.
Les journées au travail s'allongent et les minutes de soleil diminuent. Les pique-niques se raréfient, pour s'éteindre complètement vers le 15 octobre. Le réveil devient plus difficile. Il n'y a plus d'oiseaux sur l'arbre face à la chambre. Juste quelques écureuils encore naïfs et insouciants, sautant d'une branche à l'autre, les bajoues remplies de graines et de noix.
Les insectes cherchent refuge dans les maisons, sous les guidons des bicyclettes, dans les interstices des murs. Il faut toujours regarder sous son oreiller pour ne pas avoir de surprise.
Et il y a la pluie. Froide. Grise. Tranchante.
Celle qui provoque des frissons. Et des mines de dégoût.

Mais l'automne, c'est aussi le retour des bottes qui donnent si facilement à la silhouette une allure de défilé de mode. C'est la saison des cols roulés portés sans écharpes, sous une simple veste. C'est l'époque glorieuse du blouson de cuir qui nous permet d'être rebelle quelques heures par jour.
Les pistes cyclables se vident. Le soleil du matin devient plus précieux, plus joli, plus brillant. Caléidoscopes de couleurs. Impression de retrouver l'usage de ses poumons: air frais, vivifiant, sain.
C'est le moment des rendez-vous chocolat. La tasse brûlante dans les mains, la fumée qui s'envole devant nous, on part en balade au parc. On se serre l'un contre l'autre sur le banc de bois, le visage tourné vers le ciel. On laisse le soleil caresser notre peau.
Et puis, il y a la magie des lanternes au Jardin Botanique, le plaisir qu'on n'avait pas eu enfant de trouver son déguisement pour Halloween, le bonheur de recevoir ses amis chez soi autour de la première raclette de la saison. On abandonne les cocktails glacés pour le vin cuit à la cerise; les salades de tomates pour le potage aux carottes. On achètes des kilos de pommes pour parfumer la cuisine. Quelques fois, on en fait une tarte. La plupart du temps, de la compote (moins compliqué et plus doux pour le palais).

Et oui, il y a la pluie. Froide. Grise. Tranchante.
Mais il y a aussi les bains chauds. Et nos deux boules de poils qui se glissent sous les couvertes en ronronnant.
Bonheurs simples d'automne.

mercredi 24 septembre 2008

En face

Elle se regarde fixement dans le miroir. Elle cherche les différences. Peut-être la gerçure au coin des lèvres? Peut-être le rouge des pommettes?

Elle ne voit qu'elle pourtant. pas de masque. Pas d'émotion particulière. Pas de culpabilité.

Juste deux grands yeux sombres qui la dévisagent.
Oui, tu es toujours la même qu'hier. Tu es celle que tu ne voulais pas devenir. Tu l'es depuis le début.

Elle bat des cils et retrouve son sourire. Elle se trouve jolie ce matin.

dimanche 21 septembre 2008

Parce que je l'aime. point. peu importe que 60 millions d'auditeurs pensent la même chose que moi.


Elle écrit seule à sa table et son café refroidit
Quatre mètres infranchissables, un bar un après-midi
J'avais rendez-vous je crois, j'avais pas le temps
Avec un pape ou peut-être un président
Mais la fille est jolie et les papes sont souvent patients

Elle était là dans son monde, son monde au beau milieu du monde
Loin, ses yeux posés ailleurs, quelque part à l'intérieur
Plongée dans son livre, belle abandonnée
En elle je lis tout ce qu'elle veut cacher

Dans chacun de ses gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Ses moindres facettes, trahie bien mieux que par de longues études
Un pied se balance, une impatience, et c'est plus qu'un long discours
Là, dans l'innocence et l'oubli
Tout était dit

On ne ment qu'avec des mots, des phrases qu'on nous fait apprendre
On se promène en bateau, pleins de pseudo de contrebande
On s'arrange on roule on glose on bienséance
Mieux vaut de beaucoup se fier aux apparences
Aux codes des corps, au langage de nos inconsciences

Muette étrangère, silencieuse bavarde
Presque familière, intime plus je te regarde

Dans chacun de tes gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Même la plus discrète ne peut mentir à tant de solitude
Quand ta main cherche une cigarette c'est comme une confession
Que tu me ferais à ton insu

A ta façon de tourner les pages, moi j'en apprends bien davantage
La moue de ta bouche est un langage, ton regard un témoignage
Tes doigts dans tes cheveux s'attardent, quel explicite message
Dans ton innocence absolue

Et ce léger sourire au coin des lèvres c'est d'une telle indécence
Il est temps de partir, elle se lève, évidente, transparente
Sa façon de marcher dans mon rêve, son parfum qui s'évanouit
Quand elle disparaît de ma vie
Tout était dit
Tout était dit

( Jean-Jacques Goldman, Tout était dit, in En Passant, 1997)

Ce n'était sans doute pas une bonne idée, en effet.

Je n'ai jamais pédalé aussi vite avec autant de poids dans mon panier. Sans casque, les cheveux en bataille, le vent froid sur mon visage, j'ai dévalé les pentes à toute vitesse. Plaisir coupable. Bref sentiment d'être en vie.
Je suis arrivée devant la porte de chez moi sans m'en rendre compte. Le coeur près à bondir hors de sa cage. Le souffle court. La goutte au nez.
Mes mains et mes jambes tremblaient.
Trop d'émotions, de colère, de désillusions.

J'ai voulu effacer ces quelques heures. Effacer cet inconfort. Oublier les affronts, la gène, la culpabilité. Oublier la tristesse. J'ai voulu égarer ces sentiments trop intenses. Je me suis à peine égarée moi-même. Tout juste perdue quelques minutes dans les zigzags de la circulation, les lumières des voitures et les ombres des ruelles.

Je suis maintenant assise à mon bureau, devant l'écran de mon ordinateur, le regard fixé sur le curseur qui s'agite. J'écoute Sarah McLachlan.
Des bribes du passé remontent à ma mémoire. Odeur et sensations de ma première année de vie ici. Même fatigue, même colère, même impuissance qu'aujourd'hui. Pourquoi?


Il y a ces barrières qu'il ne faut franchir sous aucun prétexte. Ces lignes invisibles qui délimitent notre chemin.
Il y a cette part de l'autre qu'il ne faut pas connaître. Pas comme cela.
Il y a ces masques qu'il ne faut pas porter. Ces rires faux qu'il vaut mieux garder pour soi.
Et il y a surtout notre estime de nous-même qu'il ne faut pas piétiner. Jamais. Pour personne.

Suis-je assez forte pour cela?

dimanche 14 septembre 2008

Parachute

il est 6h07 et je somnole dans le bus intercommunal qui me conduit à la gare. mon visage est posé contre la fenêtre. près de mes lèvres, un petit nuage de buée se forme. il fait froid. les passagers ne parlent pas, ne lisent pas, ne mangent pas. ils finissent leur nuit.
Coldplay joue dans mes oreilles. tempo lent des matins gris. lumière clignotante au creux de l'hiver.
les paroles glissent sur moi comme les gouttes de pluie sur la vitre du bus. je rejoue une tragédie irréelle et insoluble. et je n'y comprends rien. je ne cherche plus à comprendre. la musique coule plus fort en moi et m'emporte dans une bulle protectrice.

il est 23h14 et je somnole devant mon écran d'ordinateur. le curseur clignote dans l'attente d'une parole, d'une phrase, d'un paragraphe. il n'y a pas grand chose à dire pourtant. la chaleur ici est étouffante. l'humidité, écrasante. pas un bruit dehors. les voisins dorment. la nuit est d'encre.
j'écoute encore Coldplay. il n'y a plus vraiment de tragédie. irréelle ou pas. juste cette lente mélancolie.

sept ans séparent ces deux instantanés kodak. que s'est-il passé entre les deux?

samedi 13 septembre 2008

grrr

je sais pourquoi je déteste l'automne: on ne sait jamais quoi porter!
ça fait 30 minutes que je fouille dans ma garde-robe, et je peux vous le dire, si je continue à fulminer comme ça, elle va bientôt prendre feu!

vendredi 12 septembre 2008

Le temps est à l'orage.
Laissons le tonnerre éclater et les éclairs réveiller les âmes endormies.
Feu d'artifices ce soir.
Les hommes prieront et les dieux riront.
Nous les regarderons sans mentir. Nos mains jointes mais nos langues déliées.
Le ciel brulera et les larmes couleront.

Au loin, l'arc-en-ciel percera.
Nous l'espérons.

Jeanine Médicament Blues

Hey bonsoir Mr Blues... bonsoir Mr Cafard
Bonsoir vieille compagne, Mrs araignée noire
Je ne vous avais pas sonné, j' préfère pas trop vous voir
Mais puisque vous êtes là, vous pouvez vous asseoir
On va se faire une fête rien qu'entre vous et moi
Nous arranger la tête les grands dans les petits plats.

Puisque mes sentiments sont en panne de moteur
Puisque je ne sais plus où pourquoi à quelle heure
Moi j'ai quelques amis qui me laissent jamais tomber
En liquide en pilule en poudre en comprimé
Les seuls à pouvoir encore me faire ressentir
Des morceaux d'émotion des bouffées de plaisir.

Une rose pour la vie
Une rouge pour l'amour
Une noire pour la nuit
Et une bleue pour le jour
Une jaune pour être speed
Une mauve pour être cool
Orange pour le rire
Et marron pour les moules
Une blanche pour être bien
Une verte pour la route
Et Jeanine Jeanine Jeanine pour éviter le pire.

Quand les fêtes de la chandeleur sont bien terminées
Qu'il ne reste plus un roi plus une reine a tirer
Quand j'ai tout à l'envers, quand je tiens plus la route
Quand il n'y a plus de mystère et plus l'ombre d'un doute
J'ai toute une panoplie rangée dans un placard
Superinsecticide spécial anti-cafard.

Ne laissez plus vos sens dans les mains du hasard
Au gré de vos amours des retours des départs
Quand petit papa Noël pas descendu du ciel
Quand seul dans ton dodo plus de petit cadeau
Décide donc toi-même d'être bien d'être mal
Le bonheur en couleur sécurité sociale.

Une rose pour la vie
Une rouge pour l'amour
Une noire pour la nuit
Et une bleue pour le jour
Une jaune pour être speed
Une mauve pour être cool
Orange pour le rire
Et marron pour les moules
Une blanche pour être bien
Une verte pour la route
Et Jeanine Jeanine Jeanine pour éviter le pire.

(Jean-Jacques Goldman, Jeanine Médicament Blues, in Minoritaire, 1983)

vendredi 29 août 2008

Écrire est là. Au bout de mes doigts.
Bientôt.

Ni remords, ni regrets.

Il n'a aucune chance avec elle :
Je l'ai prévenu,
Mais il veut essayer quand même :
Il est têtu.
Il ne veut pas de mes conseils,
Me sourit d'un air entendu,
Puis s'en va recevoir sa peine,
Le cœur léger, la joue tendue.

{Refrain:}
Il ne m'écoute jamais.
Il fait ce qui lui plaît,
Car encore ne connait
Ni remords, ni regrets.

Inutile de le mettre en garde :
Il tend les bras.
Il trouve ce monde si désirable
Qu'il n'attends pas.
Il tient les serments, les promesses
Pour de l'or pur, pour de l'airain.
Trahi, il en tombe sur les fesses
Mais il n'y pense plus le lendemain.

{Refrain}

Il bénit chaque jour qui se lève,
Se frotte les mains.
Il voit partout de la lumière,
Même dans les coins.
Il se jette la tête la première,
Sans hésiter, sans prendre soin
De glisser un œil en arrière,
Pour voir s'il connait le chemin.

{Refrain}

Si j'ai passé la nuit entière
A lui parler,
Au matin c'est lui qui m'enterre
Pour la journee.
Il ne veut pas de mes conseils,
Me sourit d'un air entendu,
Puis s'en va recevoir sa peine,
Le cœur léger, la joue tendue.

{Refrain}

Stéphane Eicher.

mercredi 23 juillet 2008

Parce qu'on me dit frêle...

FRÊLE adj. 1. dont l'aspect ténu donne une impression de fragilité
2. qui semble manquer de ressources vitales, de force.
(le Petit Robert)

La main sur le front, paume vers l'extérieur, la jeune fille frêle aux cheveux bruns soupire:
" ô Dieux (j'ai mis au pluriel, je préfère les Dieux romains au Dieu moderne), ô Dieux (elle est obligée de répéter, ils n'écoutent pas), Ô DIEUX (il n'y a plus rien du soupir là-dedans mais bon...), pourquoi torturez-vous mon âme à ce point? Que ne pouvez-vous décider vous-mêmes du destin de cet être abandonné de tous et au dos ravagé (même si ça va un peu mieux depuis qu'il partage le lit douillet de son co-voitureur)? ô dieux! Des bouffées de chaleur secouent mes cheveux, mon coeur bat la chamade, mes jambes ne me supportent plus. Vais-je m'envoler, emportée par les bourrasques que je vois arriver par le trou de ma serrure? ô Dieux! Envoyez-lui un signe. Ne m'obligez pas à m'éteindre dans l'anxiété."

Et c'est alors que le garçon sous-nourri et au dos ravagé apprend qu'il ne peut quitter son bout de pays, faute de papiers.

(il ne manquerait plus que le coup de tonnerre et l'éclair zébrant le ciel pour rendre cette scène encore plus palpitante)

Ah, le destin! Toujours là quand on a besoin de lui. Heureusement, d'ailleurs, car sinon, la "frêle jeune fille" de cette histoire n'aurait pu l'écrire jusqu'à la fin.

mardi 22 juillet 2008

Effectivement....

Comme le dit si bien Vertelime, l'été, le couple et le travail à temps plein peuvent très dangereusement compromettre l'écriture d'un blog.
J'ajouterais à cela la paresse et la relecture des Harry Potter.

samedi 7 juin 2008

Merci!

Voilà l'été, j'aperçois le soleil
Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
Et dans ma tête qui bourdonnent ?
Les abeilles !
J'entends rugir les plaisirs de la vie
Voilà l'été, j'aperçois le soleil
Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
C'est le bonheur rafraîchi d'un cocktail
Les filles sont belles et les dieux sont ravis.

Voilà l'été
Enfin l'été
Toujours l'été
Encore l'été

jeudi 5 juin 2008

Exclamons-nous!


Et voilà une nouvelle production des Exclamateurs. Cette fois, je ne suis pas dans le public mais sur scène....

Je m'appelle Rilka et mon meilleur ami est un ours en peluche rouge foncé. C'est un très bon comédien, je vous assure...;o)

jeudi 29 mai 2008

une ombre

Elle est tout sourire sur la photo. Le regard tourné vers une tierce personne probablement.
Le soleil donne de jolis reflets à ses cheveux cendrés.
Son visage respire le calme et le bien-être.

Et je soupire. Une petite crampe au ventre.
(ça va passer)
Je change de page. Clique plus loin. Vers d'autres rivages.
(ça ne passe pas)

il y a toujours cette petite ombre qui me fait peur. pourtant, je le crois.
Cependant, mon esprit persiste à se dire "et si"?!
(si seulement il était encore question de voyages...)

mercredi 14 mai 2008

"on dirait que toi tu serais le chevalier...."

La Souris s'en va chasser le Dragon.
De mémoire de romancier, on n'avait jamais vu ça....

lundi 12 mai 2008

pourquoi?

voilà l'état des choses:

* je vis dans un appartement qui ne ressemble pas à une boite à chaussures. il est même assez joli.
* je peux passer plusieurs heures par jour sur internet à mon travail sans que personne ne me dise rien.
* mon ami Bizoonoors me téléphone presque chaque jour.
* j'ai survécu à mon arrachage de dents.
* j'ai perdu mes deux petits kilos en trop; suite à mon arrachage de dents (cela avait vraiment du bon d'aller voir ce dentiste)
* je pars en week-end à l'étranger à chaque deux mois.
* mon chum n'est pas trop poilu (...;o), ne fume pas, ne joue pas aux jeux vidéos. ah oui, et il est amoureux.
* mon chat n'est pas mort suite à l'ingestion quasi-totale de ma plante Diffenquelquechose (variété extrêmement dangereuse pour les minous).
* il fait enfin soleil à Montréal.

pourquoi ce vague à l'âme ne veut-il pas me quitter, alors?!
Se sentir stupide est un sentiment terrible.

surtout face à son ex.

jeudi 8 mai 2008

mardi 29 avril 2008

Entendez-vous comme le silence fait du bruit? nous disait notre guide dans les souterrains de Provins.


déconnectée.

je suis déconnectée.
depuis plusieurs semaines déjà. plusieurs mois même.
déconnectée de mon blog. déconnectée de mes amis. déconnectée de ma vie.

il y a ce vide immense qui s'insinue entre les lignes de mon histoire. cette masse inconnue qui remplit les espaces libres de mon imagination. ce bruit sourd qui gronde, gronde, gronde de plus en plus fort, pour finir par faire silence. un silence assourdissant. un silence lourd. un silence qui fait mal. un silence qui se répercute sur toutes les parois de mon cœur. je déborde de ce silence. par les yeux, par la bouche, par le ventre.

et puis, il y a ces moments où seul le cri sait donner la valeur au silence. alors il sort, sans prévenir, contre n'importe qui. il se libère de ce coffre argenté à la clef trop bien cachée. et le cri casse, défait, saccage. brise les murs, cogne les êtres, ébranle les structures. mais le cri ne part jamais vraiment. le cri revient, toujours et encore. il en reste un morceau, à moitié accroché. celui qu'on n'avait pas vu. ou bien sur lequel on avait fait semblant de fermer les oreilles. il reste; comme un écho qui n'en finit plus de finir.

et je reste avec ce silence de bruit.

dimanche 2 mars 2008

soirée-surprise

Un cake de réussi.
Quelques mots d'amour égrainés sur une petite fenêtre virtuelle.
Un joli film sans publicité (merci Télé Québec) rappelant à ma mémoire ces soirées adolescentes où je lisais Susie Morgenstern cachée sous ma couette.
Une conversation impromptue et savoureuse avec cet ancien inconnu de la buanderie.

L'impression d'être plus vieille aussi. Parfois. Quand je regarde ces heures qui s'écoulent et qui me satisfont. Heures calmes et lentes. Soleil qui perce à travers les rideaux du salon. Chats qui s'étirent en ronronnant.
Des petits bonheurs au goût d'éphémère et, paradoxalement, d'éternité. Ces petites bulles que j'arrive enfin à me créer.


samedi 1 mars 2008

Cuisine et sentiments

Quand ma tête tourne trop vite, que des papillons dorés dansent devant mes yeux et que le froid s'empare de ma peau, j'ouvre mes livres de cuisine.
Je me suis d'ailleurs achetée de jolis stickers colorés. J'arpente donc mes montagnes de recettes et je plante ces petits drapeaux collants un peu partout.

Je ne suis pas vraiment malade; ni n'ai vraiment faim. Mais les sensations sont les mêmes: vertiges, fatigue, tiraillements.
Je reste indécise devant les aléas récents de ma vie. Alors je scrute littéralement la multitude de recettes offertes par ces livres aux images si alléchantes et si brillantes. Et je choisis. Car je peux choisir. Prendrai-je des tomates et du thon pour faire mon cake? Ou bien me laisserai-je tenter par des lardons et du gruyère? Le choix est simple puisqu'il ne prend en compte que mes goûts. Nul besoin d'attendre que quelqu'un d'autre se décide. Je suis mes envies. Je désire et j'entreprends.

Oui, mais....un cake entier pour une personne, ça ne rime à rien...!

dimanche 17 février 2008

Hey!

Trois petites lettres et un point d'exclamation trop tard, je soupire devant la couleur orange qui ne clignote plus.

Mais je souris. Car l'orange a, l'espace d'un instant, envahi mon écran....

mercredi 13 février 2008

clin d'oeil

La vie, c'est la vie
Il faut se la vivre
Au hasard des jours
Et au fil des nuits
Faut se l'emmener
Jusqu'à l'autre rive.
Faut se l'espérer
Son coin de Paradis.

Quand ça va, ça va,
Y a pas de problème
Quand ça ne va pas,
Faut s'faire une raison
La vie, c'est la vie avec ses "je t'aime"
Avec ses chagrins et ses illusions.

Ca n'est pas toujours, comme on dit, tout rose
La vie,
Ca n'est pas non plus tout gris
Mais c'est un mélange de gris et de rose,
La vie,
Mais c'est un collier de rose et de gris.

Tout ce qu'on peut dire
Tout ce qu'on peut faire
La plupart du temps
Ca ne sert à rien
Tout le monde s'en fout
Vaut mieux se la faire
Aujourd'hui qui pleure
Chantera demain.

La vie, c'est la vie
Il faut se la vivre
Content, pas content
Faut s'en arranger,
Faut se l'emmener
Tant qu'on peut la suivre
La vie, ça se vit
Jusqu'à en crever.

La vie, c'est la vie
Il faut se la vivre...

(Henri Salvador, La vie, c'est la vie, in Révérence)

mardi 12 février 2008

là-bas

il est exactement 14h19.
un jour plus tard....
me voilà prise de doutes ce soir.
et si tout cela n'était pas vrai?

dimanche 10 février 2008

Mon bureau est près de la fenêtre; je crois que je l'ai déjà dit. Il y a un arbre juste en face de mon visage (quand je le tourne, bien sûr, car sinon, c'est mon écran qui se trouve face à mon visage. Bon, à part lorsque j'écris en équilibre sur une fesse, le menton pointé vers la tévé qui diffuse la fin d'une série insipide. Enfin, je n'écris pas souvent la tévé allumée. Mais parfois, cela m'arrive... Mais bon, là, ma digression est beaucoup trop longue...). Il y a un arbre juste en face de mon visage donc. Il est tout nu. Comme tout ceux de ma rue depuis quelques mois déjà.
Il y a eu une grande bourrasque qui a fait vibrer les fenêtres de mon salon. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai tourné la tête vers cet arbre dénudé.
Il semble vivant. Il frémit de toutes ses branches et vient chatouiller les globes jaune-orangé du petit lampadaire carré.

Instinctivement, je pense aux arbres du
Seigneurs des Anneaux. Les gens s'imaginent fréquemment que mon personnage préféré est Frodon ou bien l'elfe délicat aux flèches précises et légères. Ce qui aurait du sens. Et bien non! Je voue une passion sans borne aux Arbres géants (ils ont probablement un nom... mais je ne suis pas une vraie lectrice de Tolkien. je m'en excuse..). Lorsqu'ils apparaissent à l'écran, je m'avance sur le canapé, le souffle court, et je les supplie silencieusement d'accepter d'aider les hobbits.
Oui, j'aime les grands Arbres. C'est comme ça.

Parfois, il est bon de ne pas se ressembler.

dimanche 3 février 2008

La sincérité à un clic de télécommande

C'est un peu dûr de savoir par où commencer.
il y a longtemps que tout cela est jammé dans mon esprit. longtemps que je ressasse ce que je pourrais te dire. longtemps que je cherche comment le faire sans me blesser.

C'est dimanche soir.
J'ai passé la plupart de la journée en pyjama avec les cheveux sales. À chaque fois que je passais devant le miroir de la salle de bain, je me disais qu'il faudrait bien que je saute dans la baignoire à un moment donné. J'ai repoussé cet instant au maximum. J'ai fait du ménage, parlé à des gens, joué avec mes chats. Je me suis plongée dans la vie des autres à la tévé, j'ai lu un article d'un magazine féminin sur l'organisation de ses armoires et j'ai écrit, un peu.

Cela fait plusieurs années que je me regarde dans le miroir en me disant qu'il faudrait bien que je les lave ces cheveux sales.
Et comme c'est dimanche, et qu'Erika ne sait jamais quoi faire de ses dix doigts le dimanche (ni même de ses dix orteils), j'ai décidé de sauter enfin sous l'eau. En sachant parfaitement que je m'y mouillerais, que j'aurais froid, que je boirais probablement la tasse une fois ou deux et que du shampoing me piquerait les yeux.

les dimanches.... (suite)

Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi le film d'horreur "le cercle" passe un dimanche après-midi à la télévision non-cablée??!!
Je viens d'avoir la peur de ma vie.

jeudi 24 janvier 2008

La souris va partir en retraite. Au sens religieux du terme.

Le manque est trop grand. Le désir est trop fort. Les questions sont trop nombreuses. Les autres sont trop invisibles. La neige est trop blanche (ou pas assez, ça dépend des coins de rues).
L'envie de crier est trop souvent bloquée au fond de la gorge.

Et la souris en a assez.

Mouai, bon, ok: la religion n'arrangera rien à tout ça... mais y'a du bon fromage chez les moines de Saint-Benoit-du-lac.

Aide humanitaire

Quand on ne sait pas à qui parler, il y a toujours le Monsieur Internet chez Bell Canada. Il est 21h50 et il n'est pas encore couché. "ben non, ma ptite Dame, c'est 24/24h chez Bell" (on croirait que le slogan lui a été gravé dans les dents).

On remercie notre connexion internet de fonctionner sporadiquement (ou administrativement) depuis les 5 derniers jours.

Grâce à cela, notre oreille gauche aura été bercée par l'accent des îles (et oui, pour être ouvert à cette heure-ci, doivent pas être à Montréal les petits techniciens...) pendant 20 longues minutes en cette soirée sans tv (quand est-ce que cette fichue grève va prendre fin?!?) et sans gens (oui: asociale, la souris, ces derniers jours. ou plutôt: réaliste). Et pas une plainte concernant l'âge néandertalien et la vitesse d'escargot de notre ordinateur. Un vrai bonheur!

Merci Bell.

lundi 21 janvier 2008

Sortie théâtre à Montréal : Le noir te va si bien


En avril dernier, des amis et moi-même avons fondé un collectif théâtral baptisé "les Exclamateurs".

http://www.exclamateurs.org (Allez y faire un tour si ça vous tente. Vous y découvrirez qui nous sommes et ce que nous produisons).


Je ne voudrais pas que ce blog devienne un espace publicitaire ni que la réalité vole la vedette à l'imaginaire (même si, on le sait, tous mes écrits sont assez autobiographiques...;o), mais je trouve cela important d'aider notre troupe à s'envoler. Et si jamais cela peut toucher 1 ou 2 de mes 6 lecteurs...! (bon, ok, vous êtes peut-être plus que 6.... Mr Statcounter m'en a glissé un mot, je dois dire....)


Alors, voilà, je vous invite avec plaisir du mercredi 23 janvier au samedi 26 janvier 2008, au Centre Calixa-Lavallée, Parc Lafontaine, pour notre première grande production.

Personnellement, Gregor et moi serons parmi les spectateurs du mercredi.


Au plaisir,

La Souris.



dimanche 20 janvier 2008

Faim

Le visage collé à la fenêtre du salon, elle se laisse tranquillement grignoter par la lumière réconfortante du soleil.
Elle ne sait pas d'où lui vient ce sentiment d'absence.
Il lui faudrait manger. Remplir les vides. Apaiser les plaintes silencieuses et sourdes.

Il fait si beau dehors.
Elle n'y comprends rien.