lundi 30 décembre 2013

Du déjà-vu. mais...

Il y a des matins comme celui-ci où le soleil brille plus fort, où la radio diffuse exactement les bonnes chansons, où les nouvelles du journal nous donnent envie d'aimer la vie, où notre corps déborde d'énergie; des matins où le monde nous appartient.

samedi 14 décembre 2013

Samedi midi. 14 décembre. -28°C.

Je m'amuse toujours des réactions des Montréalais face à de telles prévisions météorologiques. Peu accueillent cette nouvelle avec joie et enthousiasme.
Et pourtant, à chaque année, lorsque la nature nous surprend comme aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de sourire avec connivence.
Je ne me sens jamais aussi vivante et excitée que dans ces moments où j'ai l'impression de braver les éléments.

mercredi 25 septembre 2013

Paradoxe

La souris n'est pas très présente dans ces contrées dernièrement. 

C'est qu'elle est occupée à vivre.
Tout simplement.

Elle pédale jusqu'à son nouvel emploi en empruntant les merveilleuses pistes cyclables créées par la ville cet été, profitant pleinement des derniers rayons chauds du soleil automnal. 
Elle attrape quelques torticolis en souriant aux autres souris qu'elle croise sur son chemin. Elle manque souvent par la même occasion d'écraser des écureuils intrépides, et des oiseaux pensifs. 
Elle cuisine quand elle n'oublie pas de décongeler sa viande. Sinon, elle mange des morceaux de fromage qu'elle partage avec ses chats. (mais jusque là, rien de bien inhabituel pour un rongeur)
Elle cueille des pommes, écoute de la musique, essaye des chaussures, se promène au parc, va manger chez des amis, boit du vin, chante des vieilles tounes, et classe ses habits d'hiver par couleur, car ça fait plus joli.
Elle mange des raclettes (encore du fromage, me direz-vous...), reparle à de vieux amis, fait des projets sur la comète.
Elle finit l'écriture d'une pièce de théâtre aussi.
Elle prend des cours de langue des signes. Elle y rencontre des souris rayées intéressantes mais peu souriantes. Elle s'amuse à signer trop vite et cela fait rire le professeur, mais rend perplexe les autres étudiants. 
Elle fait des essais de Ballet, veut réaménager son salon, et se questionne sur sa couleur de cheveux. 

Et elle rêve aussi. 
Mais elle n'a pas le temps de vous en parler. Pas maintenant.
Elle retourne vivre ce qu'elle rêvait de faire.

dimanche 11 août 2013

J'ai détruit la magie qui existait entre nous.
Et je ne sais pas comment la faire renaître. 

J'ai perdu une amie un peu comme ça l'année passée. 
Elle n'a jamais pu oublier mon erreur; la pardonner.
Et elle a disparu. Comme ça. Tout simplement.

Et je n'ai rien fait. Rien su dire. Rien su faire. 
J'ai accepté.
Que les amitiés ne sont pas éternelles. Que la raison a souvent tort. Que les paroles ne font aucun sens.

Mais avec toi, je voudrais me battre. Me mettre à genoux. 
Mais serait-ce seulement assez?

Et je me demande si mon châtiment n'est pas de vous voir tous vous éloigner, un à un. Pour me retrouver seule avec moi-même. Seule avec ma solitude.

Comme le prix à payer pour toutes les erreurs tous les bonheurs de mon passé.

vendredi 9 août 2013

Un de mes plus grands bonheurs matinales depuis quelques mois est la recherche d'un petit chien noir et blanc qui aime jouer à cache-cache.

Un plaisir chaque jour renouvelé.

dimanche 4 août 2013

L'adage veut que l'être humain se bonifie avec le temps; qu'il acquiert plus de sagesse.
Et si je redescendais la courbe des années au lieu de la monter?

jeudi 25 juillet 2013

Désirs

Devenir une artiste de cirque, voyager, rencontrer plein de gens nouveaux, écrire, se lever tard, avoir un peu peur, rire beaucoup, toucher l'invisible, être émue, s'endormir n'importe où, manger au sein d'une grande tablée, respirer, aimer.

dimanche 21 juillet 2013

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été considérée comme un esprit libre. Je ne fuyais pas pour autant l'ordre établi. Forte de mes réflexions personnelles, de mes questionnements, j'en  repoussais les limites; je les décomposais. Je réalise maintenant que j'avais alors un rapport paradoxale à tout cela.  Rapport que je crois cultiver encore. 

Après avoir passé les deux derniers soirs au Séminaire des Capucins grâce à la très bonne série française e Ainsi soient-ils, je ressens de nouveau cet appel de l'ordre, de la rigueur, de la contemplation. Je repense avec envie à mon adolescence à l'ombre de St-Dominique, à cette vie rythmée par les célébrations annuelles, les règles, les échanges. Je me revois petite fille, marchant d'un bon pas jusqu'à l'église de mon village, vieille de 600 ans. Ce n'est pas tant à la rencontre du Christ que je me rendais, qu'à la rencontre de moi-même. Je l'ai réalisé bien plus tard, à Rome, aux Journées Mondiales de la Jeunesse. J'en avais déjà fait l'expérience lors d'un séjour dans un monastère dominicain au creux de l'Alsace. Laissant les offices rythmer nos journées, respectant les instants de silence, partageant les tâches quotidiennes, nous avions cette énergie et cet espace figuratif disponible pour nous découvrir nous-même. Dans les montagnes alsaciennes, assise sous le cerisier, je n'avais pas encore compris que mon chemin s'éloignait de Dieu pour se rapprocher des hommes. 
C'est à la Basilique St-Pierre de Rome que j'en ai fait la réelle constatation. Une sorte d'illumination diront certains. Les plus croyants rapprocheront encore cela d'un signe divin. Pour moi, il a surtout s'agit d'un moment de plénitude. Un réveil.
Nous visitions la Basilique avec cent mille autres pèlerins lorsque je me suis arrêtée près d'un pilier pour prier. Et ce n'est pas à Dieu que j'ai pensé à cet instant précis. Mais à ma sœur. Cette sœur que j'avais perdue de vue depuis 10 ans. Et à ce moment-là, je me rappelle avoir ressenti une impulsion soudaine; la certitude de ce que j'avais à faire.
À mon retour de Rome, à peine la porte d'entrée franchie, j'ai fouillé dans nos vieux carnets d'adresses pour retrouver le numéro de téléphone de ma sœur. Et c'est le cœur battant et le sourire aux lèvres que j'ai attendu qu'elle décroche.

Je me suis étrangement éloignée de la religion après cet été-là. Ma vie personnelle s'envolait et mes idées étaient chaque jour un peu plus confrontées à la réalité du monde. La modernité ne me semblait pas pouvoir se conjuguer aux vieux dogmes de l'Église. Mais je constate aujourd'hui que mes idées se sont développées et épanouies grâce au cadre dans lequel j'ai grandi. La structure, l'encadrement, les règles, tout cela a contribué à la réflexion personnelle. Bien sûr, il n'y avait alors aucun endoctrinement. Pas de prêcheur trop zélé. Juste un environnement propice au questionnement. Car c'est en ayant un cadre que l'on peut cultiver de nouvelles idées, interroger l'ordre établi, décider d'en sortir. L'être humain a besoin de balises pour apprendre.

Depuis deux jours, donc, je vis par procuration au Séminaire des Capucins. Et j'envie quelque peu ces êtres voués à Dieu. 
C'est une réflexion bien paradoxale en ce dimanche matin. Je ne crois plus depuis longtemps à l'utilité d'une Église hiérarchisée, aux bienfaits d'une religion éloignée de ses fidèles. Tout cela ne me semble que mensonges et mascarade. Je ne suis plus sure non plus de me définir encore comme catholique.  (Mais c'est là un autre débat) Et pourtant....

Oui, et pourtant! En ce dimanche matin frais et ensoleillée, d'une lumière vive et nouvelle, l'envie de chanter des cantiques et des psaumes pendant quelques jours dans un monastère me plairait bien.

jeudi 18 juillet 2013

Comme il serait doux par cette chaleur de sentir le souffle de tes baisers dans mon cou....

jeudi 11 juillet 2013

Il y avait un peu de magie, quelques instants de grâce, et beaucoup d'émotion dans ces deux heures passées sous les étoiles du Parc Lafontaine. 
Et la voix d'Alexandre, toujours si intense, envoutante, enivrante.


jeudi 27 juin 2013

Tant de choses à dire et si peu de temps pour les écrire....

dimanche 2 juin 2013

Les espagnols m’impressionnent. Leur conception de l’amour, des valeurs familiales, dans ce pays au passé lourdement catholique, ne cesse de m’interloquer.

La pluie de ce dimanche matin, après m’avoir réveillée (mais comme il est doux de s’extirper de nos rêves au son lourd et puissant d’une pluie d’été…), m’a entrainée vers mon canapé et vers ce film inconnu et improbable. Version originale espagnole sous-titrée en anglais. Rien de très gagnant pour un matin paresseux. Et pourtant…

Une photographie magnifique. Aux doux tons bleutés. Une couleur légèrement surannée. La lumière du sud étrangement venue du nord.
Et cette histoire d’amour terriblement vraie. Une collision imprévue. Ce détail qui renversera les certitudes.

La rencontre de deux êtres, la chimie qui opère inopinément, reste toujours énigmatique. Pourquoi eux? Et pourquoi à ce moment-là? En aurait-il été autrement dans un autre lieu et à un autre instant?
Et qu’en est-il si le modèle proposé n’inclut pas deux, mais trois personnes?
Lorsque le personnage principal s’éprend de cet homme croisé par hasard, son univers s’en trouve bouleversé. Mais si le film explore l’idée que l’être humain n’aime pas un genre particulier, mais une personne -qu’elle soit une femme ou un homme-, il interroge aussi la possible multiplication du sentiment amoureux. Car ce personnage partage également la vie d’une femme qu’il aime véritablement.

Les repères de notre société contemporaine et bien-pensante volent alors en éclats. Peut-on aimer deux personnes à la fois? Le modèle du couple est-il forcément figé tel que nous le connaissons? Doit-on obligatoirement appartenir à une catégorie?

En tenant compte du fait qu’il s’agit évidemment d’une œuvre de fiction et qu’il faudrait beaucoup de chance pour rassembler tous les éléments nécessaires à la réussite d’une telle histoire, il n’en reste pas moins intéressant de nous interroger sur notre propre conception du bonheur et sur les ingrédients nécessaires à son épanouissement.

mardi 28 mai 2013

Dictionnaire


Être humain (nom composé masculin).
Petite bête masochiste vouée à la répétition des erreurs et se complaisant dans ce schéma.

Souris (nom féminin).
Individu non-léthargique et déterminé à briser les habitudes. Forte propension au bonheur.

dimanche 12 mai 2013

"Hal: Well, let's say that since you were little, you always dreamed of getting a lion. And you wait, and you wait, and you wait, and you wait but the lion doesn't come. And along comes a giraffe. You can be alone, or you can be with the giraffe.
Oliver: I'd wait for the lion.
Hal: That's why I worry about you."

(Beginners, directed by Mike Mills, 2010)

mercredi 8 mai 2013

Ça ne dit pas tout mais....

"Je crois d'ailleurs que l'amitié, comme l'amour dont elle participe, demande presqu'autant d'art qu'une figure de danse réussie. Il y faut beaucoup d'élan et beaucoup de retenue, beaucoup d'échanges et de paroles, et beaucoup de silences."
 (Marguerite Yourcenar, Les yeux ouverts, 1980)

dimanche 5 mai 2013

Le fossé est grand parfois entre la décision et la réalisation....
"My dad says that Childhood is the happiest time of my life. But I think he's wrong. I think my Mum's right. She says that childhood is what you spend the rest of your life trying to overcome. She says beginnings are scary, endings are usually sad, but It's the middle that counts the most. You need to remember that when you find yourself at a new beginning. Just give hope a chance to float up. And It will."

(Hope Floats, directed by Forest Whitaker, 1998)

vendredi 26 avril 2013

La colline aux coquelicots

J'aime beaucoup les films d'animation des Studio Ghibli. Ils savent toujours nous transporter dans un monde enchanté, nous plonger dans une culture complètement différente, nous faire perdre nos repères.

Je me suis encore une fois laissée emporter par la magie de la famille Miyazaki. Pas d'histoire renversante, de monstre imaginaire, de dilemme philosophique. Une simple candeur. Un certain vent de fraicheur. Une amitié naissance, l'esquisse d'un pays d'après-guerre qui renait à la vie, l'importance des sciences, des arts et des lettres. 
Et cet ailleurs si éloigné de notre quotidien. Dans son rythme de vie, son langage, ses coutumes. Cet ailleurs qu'on voudrait visiter et s'approprier. Ranger soigneusement toute chose à sa place, accomplir chaque geste avec délicatesse et précision, cuisiner simplement et pour toute une maisonnée, répéter certaines traditions jour après jour, accueillir le silence.

Mais la bulle engendrée par ces films-là ne dure qu'un instant. Et très vite, la réalité nous rattrape. Le bruit, la multitude, le désordre. 
Et nous ne pouvons que soupirer en riant.

lundi 22 avril 2013

"A dragon is not a slave......!"

mardi 16 avril 2013

Je me suis toujours réjouie des petits bonheurs, des instants magiques, des coïncidences heureuses.
Et je remercie toujours l'étoile qui veille sur moi à ces moments-là (oui, c'est assez quétaine, j'en conviens. Mais Ô combien important...).
L'autobus attrapé de justesse. Les deux tranches de pain suffisantes pour le petit-déjeuner. La selle de vélo oubliée dans un rayon de l'épicerie puis retrouvée. Le prix du billet d'avion qui n'a pas augmenté. L'arrêt de la pluie au moment où je sors en vélo....

J'avais donc envie de faire un clin d'oeil au gentil vendeur de chaussures qui, l'année passée, m'avait donné des tas de lacets colorés avec mes achats en ajoutant (devant ma mine dubitative): "mais si, vous allez voir, ça va vous servir".
Et donc, effectivement, j'étais très heureuse hier matin de découvrir une paire de lacets couleur prune pour remplacer magnifiquement ceux qui venaient juste de briser sur mes vieilles Kickers rouge,orange et prune.

Un petit rien. Mais un grand plaisir.

mardi 9 avril 2013

Il y a en moi une héroïne de roman inachevé. La plupart du temps, je laisse l'histoire errer selon son bon vouloir. La semaine passée, probablement réchauffée par le soleil printanier, j'ai décidé de poser un geste et d'ouvrir une porte à la chance. D'écrire, en quelques sortes, le début d'un nouveau chapitre.

Il suffit parfois d'un peu d'audace pour que notre simple réalité se transforme presque en celle du film Amélie Poulain...

dimanche 7 avril 2013

Peut-être qu'il s'agit juste de la fatigue, mais je me sens complètement perdue ce soir. Mal à l'aise. Déconnectée.
Peut-être déçue?

Je ne sais pas vraiment.

Et je grelotte comme s'il faisait -20° dans mon appartement....

dimanche 31 mars 2013

Époque moderne

Dimanche de Pâques. Rue Lanaudière.
Un homme transporte une balayeuse usagée en trois morceaux.

Malhabile, il ne parvient pas à marcher avec.
Néanmoins organisé, il avance donc de 10 mètres avec le corps de la balayeuse, le pose au sol, et retourne en arrière chercher les accessoires, qu'il pose également au sol 10 mètres plus loin. Et il répète l'opération.
À ce rythme là, il ne sera jamais rendu chez lui.

Je suis en train de détacher mon vélo lorsque j’aperçois la scène.
Je lui propose naturellement mon aide.
Première réaction: incompréhension. Je dois répéter trois fois ma question.
Deuxième réaction: méfiance. Il courbe le dos et se dépêche de déplacer son trésor.
Troisième réaction: ignorance.

Les êtres humains sont tellement habitués à vivre pour et par eux-même qu'ils ne savent même plus reconnaître une simple gentillesse, un geste gratuit.

Heureusement, cet homme-là était quand même organisé....

mercredi 27 mars 2013

6 jours de vacances

et le plaisir de faire des listes:

-sortir ma bicyclette
-recommencer la course à pieds
-essayer un cours d'essai au Gym avec une amie
-aller nourrir le chat des amis partis en vacances
-finir Les quatre filles du Dr March afin d'en commencer l'adaptation scénique
-apprendre mon texte pour le prochain cabaret
-accrocher mes cadres
-aller au théâtre
-aller à un party de théâtre
-faire de la couture
-appeler la France
-répondre à mes courriels en retard
-faire une quiche
-faire des spanakopitas à la bette à carde
-manger des crêpes avec une amie
-remplir une demande de passeport
-m'inscrire au Consulat

et prendre 6 autres jours de congés pour me reposer de mes vacances.....

dimanche 17 mars 2013

The timing was just perfect....

« Okay, I know you’re thinking, “What is this? Kid spends a few days in the hospital and all his problems are cured?” But I’m not. I know I’m not. I can tell this is just the beginning. I still need to face my homework, my school, my friends. My dad. But the difference between today and last Saturday is that for the first time in a while, I can look forward to the things I want to do in my life. Bike, eat, drink, talk. Ride the subway, read, read maps. Make maps, make art. Finish the Gates application. Tell my dad not to stress about it. Hug my mom. Kiss my little sister. Kiss my dad. Make out with Noelle. Make out with her more. Take her on a picnic. See a movie with her. See a movie with Aaron. Heck, see a movie with Nia. Have a party. Tell people my story. Volunteer at 3 North. Help people like Bobby. Like Muqtada. Like me. Draw more. Draw a person. Draw a naked person. Draw Noelle naked. Run, travel, swim, skip. Yeah, I know it’s lame, but, whatever. Skip anyway. Breathe… Live. »

(It's kind of a funny story, 2010, based on the eponymous novel written by Ned Vizzini)

mardi 5 mars 2013

Aimer vraiment, c'est probablement prendre le temps de tricoter un foulard à une girafe...

mardi 26 février 2013

Si seulement l'être humain pouvait être doté de la fonction "Clear Recent History"....

lundi 25 février 2013

Il y avait un goût de 2004 dans notre soirée d'hier. Un dimanche soir qui n'en était pas un. Beaucoup de rires, de simplicité.
Le plaisir enfantin d'un repas pris sur nos genoux, collés sur le canapé. Une émission quétaine à la tv.
Les commentaires des colocs. Les refrains fredonnés. Les pantoufles-chien à mes pieds.

L'impression d'appartenir. Le sentiment de faire partie d'un tout.

Le véritable bonheur des moments improvisés.

mardi 19 février 2013

L'ordre des choses


Il neige! Enfin.
Pas de ces gros flocons cotonneux.
Mais une petite neige fine suffisante pour recouvrir le sol, les toits des maisons et les arbres des allées.

Et enfin, Montréal reprend sa couleur d'hiver: un rose tendre et réconfortant.

lundi 18 février 2013

La pire année...

Ça a commencé par la rupture. Le long processus d'acceptation. De mon côté comme du sien.
Les larmes. La colère. L'épuisement. Face à l'incompréhension, à l'obstination, à l'amour en fait.

Puis il y a eu la bataille avec les propriétaires. Les soucis d'argent. La peur du lendemain. Cette impuissance. L'impossibilité de contrôler même la plus infime partie de sa vie.

Ont suivi les séparations. Les faux-pas. Les jugements. Les abandons.
La certitude d'être seule dans cette multitude.

Puis il y a eu l'amour. Les rêves. Et finalement la perte des espoirs. La tristesse devant l'impossible. Le refus. Et l'abnégation.

Et en filigrane, le harcèlement psychologique. La perte des repères. Le piétinement de notre estime. La remise en cause de tous ces traits qui faisaient notre personnalité. Et qu'on croyait jusqu'alors merveilleux.
Ne plus rien valoir. Ne plus faire sens. Ne plus savoir pourquoi.
Vouloir disparaître. Comme la buée sur les fenêtres.

Il est temps que tout cela cesse...

samedi 2 février 2013


mercredi 23 janvier 2013

Décors morcelé en mille éclats de lumières et de couleurs. Images kaléidoscopées.
Une bande son trop vieille pour nos quatre oreilles. Peut-être du Lou Reed. Perfect Day
Le grésillement du diamant contre le 33 tours. 
Au loin, le claquement mat des lanières de plastiques séparant la porte de la cuisine du jardin mal éclairé.
C'est une chaude journée de juillet qui tire à sa fin.
La fumée doucereuse et âcre du joint qui s'éteint dans le cendrier nous enveloppe d'une sérénité ambiguë.

Me balançant au rythme de la musique,  je m'écroule dans un éclat de rire à tes côtés, renversant par la même occasion la quasi-totalité de mon verre sur ta chemise. Te voilà parfumé au rhum de la Jamaïque que nous avons volé dans le bar de tes parents. Car les artistes ne boivent pas de bière. 
Tu soupires avec tendresse devant ma maladresse que tu ne peux que pardonner. Nous partageons la fin de ton alcool en pensant avec mélancolie à l'année qui vient de s'écouler.

Je rêve d'une aventure de l'autre côté du continent, d'un appartement trop petit, d'un matelas sans sommier, de vêtements froissés, de concerts, de spectacles, de lumières tamisées, de fenêtres à guillotine, de pain blanc et de beurre de peanut, de livres ouverts, de dictionnaires cornés, de courrier ignoré, de thé fumant et d'une machine à écrire partagée.

Je rêve de la pluie aussi. Lourde et sonore contre la fenêtre. De celle qui fait remonter les odeurs de la terre. Qui rapproche les amants et amuse les enfants.

Je rêve d'une aventure avec toi.

lundi 21 janvier 2013

Il y a ces règles qu'on ne parvient pas à respecter.
Ces promesses non tenues.
Toutes ces choses qu'on dit mais qu'on ne pense pas.

Et tout ce qu'on tait. Juste pour continuer.

dimanche 20 janvier 2013

Alors que tu renais, je meurs.

C'est un cercle inévitable.

samedi 19 janvier 2013

S'écrouler sur une chaise entre deux morceaux entrainants et balayer la salle du regard. Vivre ce moment comme dans un film où tout se passe au ralenti. Constater que la plupart des gens présents n'était pas dans notre vie douze mois auparavant.
Trouver cela à la fois angoissant, et excitant.

Faire preuve de paresse. Considérer la bulle suffisante.
Arrêter de penser, d'analyser. Poser ma tête sur cette épaule volée.

Repartir danser.


dimanche 6 janvier 2013

Une madeleine parmi des milliers


Les gaufres à la bière évoquent le bonheur parfait de l'enfance. De leur confection après le repas du dimanche midi, à leur partage à 15h en famille, autour de la table de la salle à manger. Les grands yeux de mon cousin qui n'était jamais convaincu d'en avoir assez. Les blagues de mon oncle qui faisant semblant de voler le plat et le cachait sous la table. Et l'odeur si caractéristique qui emplissait la maison.
Le café frais. Les jus de fruits pour les plus jeunes. Sucre, Nutella, confiture.
Sucre évidemment. Réparti avec minutie dans chaque alvéole. Par gourmandise mais surtout par générosité. N'en oublier aucune. Pour que personne ne se sente délaissé.

Les gaufres à la bière du dimanche après-midi. Le temps suspendu. Un rituel rassurant. L'image d'un doux délice.
Les gaufres ou les liens familiaux.

Et hier, cette odeur caractéristique de ma vie française qui flottait autour de nous.
Simplicité de l'enfance retrouvée.
Plaisir partagé.

jeudi 3 janvier 2013

Certains auteurs ont su me faire rêver, grandir, ou encore réfléchir. Quelques-uns m'ont ouvert les yeux à d'autres façons de penser et de concevoir le monde. Nombre d'entre eux m'ont fait pleurer. Un petit groupe m'a grandement agacée. La plupart m'a tenue éveillée jusque tard dans la nuit, cachée sous les couvertes durant l'enfance, confortablement installée contre les oreillers à l'âge adulte. Je ne compte plus les soupirs prononcés ou les rires envolés. J'ai navigué sur leurs flots de phrases gourmandes et alléchantes, jusqu'à me noyer par instant, emportée vers des pays aux noms enchanteurs, vers des temps oubliés.

Aucun n'aura pourtant su résonner en moi comme le fait Philippe Delerm, vers qui je reviens inlassablement et avec délice.
Il y a chez Delerm cette recherche constante du bonheur, et cette acceptation presque joyeuse de la mélancolie sous-jacente qui l'accompagne.

Cette idée qu'être mélancolique n'est pas un obstacle à la vie.