jeudi 14 septembre 2006

Mes premiers pas

C'est étrange d'écrire pour quelqu'un (car qui écrit pour lui-même sur un blog accessible à tous?) sans savoir si cette personne sera ou non au rendez-vous. J'ai souvent écris à des correspondants invisibles durant mon adolescence. J'ai l'impression de retrouver la même sensation: ce réconfort de pouvoir se livrer à quelqu'un et, en même temps, la frustration de ne jamais recevoir de réponse.
Il y a bien longtemps que je n'ai pas écrit. Ni à aucun correspondant invisibles, ni même à moi-même. J'avais élaboré une théorie voilà deux ans passés. Alors que toute mon adolescence et tout le début de ma vie d'adulte s'était déroulé sous un amoncellement de feuilles noircies à l'encre Waterman, mon arrivée impromptue dans ce pays y avait brusquement mis fin. La raison de cela? La vie. Une soudaine plongée dans la vie; la vraie. Pas celle des romans, des feuilletons américains pour adolescents, ou des rêves éveillés. Une vie simple faite de découvertes, de sorties, de rire et d'amitiés. Pour la première fois, j'étais l'héroïne de l'histoire et je n'avais, pour cela, recours à aucun subterfuge. L'écriture est soudain devenue obsolète.
Pourquoi y revenir aujourd'hui alors? Est-ce à cause de la pluie? En fait, c'est un simple concours de circonstances. Je me retrouve en effet clouée chez moi pour quelques jours à cause d'une pneumonie (quand les docteurs m'ont annoncé la nouvelle, je me suis décomposée sur place. "une pneumonie? mais non, vous plaisantez! n'est-ce pas..?" pour moi, la pneumonie est synonyme de sanatorium, de mort lente, de maladie démodée. Je ne peux m'empêcher de repenser à tous ces romans du XIX eme siecle mettant en scène des personnages agonisants dans leurs draps gelés au fin fond des quartiers pauvres de la capitale. Cependant, selon mon docteur, il n'y a pas là de quoi s'inquiéter et tout devrait rentrer dans l'ordre d'ici une quinzaine de jours. ouf! juste une quinzaine de jours à m'arracher les poumons, ça me rassure!). Me voilà donc à la maison avec des heures de liberté devant moi et, bien sûr, rien à faire. Pas de vidéos à regarder, aucun livre à lire (j'en ai bien deux de commencés mais je n'arrive pas à les finir) et très peu le goût de sortir. je pense alors à un de mes amis possédant, lui aussi, un blog. je m'en vais y faire un tour et, de lien en lien, je passe toute ma matinée à lire les écris des autres. Cela en devient grisant et je décide tout à coup de me lancer moi aussi dans cette aventure. Nous verrons bien où elle nous mènera.
En attendant, je vous laisse sur ces premiers pas.

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