jeudi 3 janvier 2013

Certains auteurs ont su me faire rêver, grandir, ou encore réfléchir. Quelques-uns m'ont ouvert les yeux à d'autres façons de penser et de concevoir le monde. Nombre d'entre eux m'ont fait pleurer. Un petit groupe m'a grandement agacée. La plupart m'a tenue éveillée jusque tard dans la nuit, cachée sous les couvertes durant l'enfance, confortablement installée contre les oreillers à l'âge adulte. Je ne compte plus les soupirs prononcés ou les rires envolés. J'ai navigué sur leurs flots de phrases gourmandes et alléchantes, jusqu'à me noyer par instant, emportée vers des pays aux noms enchanteurs, vers des temps oubliés.

Aucun n'aura pourtant su résonner en moi comme le fait Philippe Delerm, vers qui je reviens inlassablement et avec délice.
Il y a chez Delerm cette recherche constante du bonheur, et cette acceptation presque joyeuse de la mélancolie sous-jacente qui l'accompagne.

Cette idée qu'être mélancolique n'est pas un obstacle à la vie.

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