mercredi 23 janvier 2013

Décors morcelé en mille éclats de lumières et de couleurs. Images kaléidoscopées.
Une bande son trop vieille pour nos quatre oreilles. Peut-être du Lou Reed. Perfect Day
Le grésillement du diamant contre le 33 tours. 
Au loin, le claquement mat des lanières de plastiques séparant la porte de la cuisine du jardin mal éclairé.
C'est une chaude journée de juillet qui tire à sa fin.
La fumée doucereuse et âcre du joint qui s'éteint dans le cendrier nous enveloppe d'une sérénité ambiguë.

Me balançant au rythme de la musique,  je m'écroule dans un éclat de rire à tes côtés, renversant par la même occasion la quasi-totalité de mon verre sur ta chemise. Te voilà parfumé au rhum de la Jamaïque que nous avons volé dans le bar de tes parents. Car les artistes ne boivent pas de bière. 
Tu soupires avec tendresse devant ma maladresse que tu ne peux que pardonner. Nous partageons la fin de ton alcool en pensant avec mélancolie à l'année qui vient de s'écouler.

Je rêve d'une aventure de l'autre côté du continent, d'un appartement trop petit, d'un matelas sans sommier, de vêtements froissés, de concerts, de spectacles, de lumières tamisées, de fenêtres à guillotine, de pain blanc et de beurre de peanut, de livres ouverts, de dictionnaires cornés, de courrier ignoré, de thé fumant et d'une machine à écrire partagée.

Je rêve de la pluie aussi. Lourde et sonore contre la fenêtre. De celle qui fait remonter les odeurs de la terre. Qui rapproche les amants et amuse les enfants.

Je rêve d'une aventure avec toi.

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