mardi 7 janvier 2014

Je ne sais pas par quel bout commencer cette histoire. Alors je reste les doigts suspendus au dessus de mon clavier. J'écoute les Beach Boys chanter une chanson bien trop triste pour ce mardi soir. Mes phalanges deviennent bleutées. Et je me dis qu'il me faudrait augmenter le chauffage. Ou mettre des mitaines. Mais ce n'est pas pratique pour écrire, les mitaines. En même temps, puisque je n'écris rien depuis dix minutes, autant me réchauffer les mains et veiller à ne pas perdre mes auriculaires. C'est étonnant comme ce sont toujours les auriculaires qui meurent en premier....

Je me questionne sur les effets de l'étonnement. Mais je ne sais pas comment traduire ce questionnement en termes logiques, en phrases cohérentes. Alors j'essaye plusieurs métaphores, plusieurs formulations. Mais rien ne me convient. Et je passe donc dix autres minutes à écrire et effacer systématiquement tout ce qui apparait sur l'écran.

Mes pensées s'échappent et m'amènent vers la danse. Je me souviens tout d'un coup m'être inscrite, cet automne, pour un workshop à l'Agora de la Danse. Une frayeur s'empare alors de moi. Aurais-je manqué mon atelier? Non, tout va bien. Il est en février. Mais je reste étonnée que cette activité me soit complètement sortie de l'esprit. 

Et me revoilà encore très loin de l'histoire que je tente de raconter ce soir. À croire que je ne veux pas tant la partager. Ou bien qu'elle n'est pas si importante. 
Et pourtant, je reste là. Mes doigts bleutés suspendus; dans l'attente. Mais de quoi?

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