dimanche 18 mars 2007

dépression atmosphérique

La météo reste imprévisible, surprenante; elle se rit de nous. On range nos bottes de neige. On ressort ce caban noir tellement plus élégant que notre duvet de canard à col de loup. Adieu mitaines, tuque de mémère et foulard géant. On ouvre grand nos narines, cherchant à reprendre contact avec la nature, l'air frais de mars. L'odeur de terre mouillée, de gaz d'échappement et de crottes de chiens n'a rien pour nous rebuter. On s'installe dans cette idée. Oui, le printemps est arrivé.

Alors les barrières tombent. La confiance s'installe; la routine. On attend beaucoup de cette douceur. On ferme les yeux face au soleil, certain que tout va bien. Certain que tout est beau et à sa place.

Mais voilà qu'une tempête de neige s'abat sur la ville. Deux heures et tout est blanc. Tout est à recommencer. Il faut se remettre en alerte. Ressortir les chaussures. Réapprendre à marcher sur la glace. Faire attention. La météo reste imprévisible. Il ne faut jamais faire confiance aux premiers rayons de soleil. Il ne faut jamais se laisser aller à la douceur du mois de mars. Mars est un mois trompeur. Le dicton "En avril ne te découvre pas d'un fil, mais, en mai, fais ce qu'il te plait" s'est trompé d'une trentaine de jours.

Il en va de même en amour: les premiers rayons de soleil ne signifient pas l'arrivée du printemps. Changer de manteau trop vite provoque, à coup sûr, une bonne grippe.

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